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Gaspar Noé : "On repart pour une bonne année de poisse"

Comment vivez-vous la crise sanitaire?
J'ai été confiné un peu plus longtemps que les autres : fin décembre 2019, j'ai eu une hémorragie cérébrale. En pleine journée, j'ai senti une accélération de mon rythme cardiaque et soudain une explosion à l'arrière de mon crâne. J'ai tout de suite compris de quoi il s'agissait, je connaissais les symptômes par un ami qui avait subi ce type d'accident. Je savais que j'avais seulement cinq minutes pour réagir. Je suis redescendu au café du coin pour appeler le 15 et, par chance, le serveur qui avait une formation de secouriste m'a pris en charge. En une moins d'une heure, j'étais au scanner à Lariboisière. Totalement dans les vapes. Je n'entendais plus rien et quand je reprenais conscience je voyais tout en double. Une veine avait lâché et déversait du sang dans ma tête. Heureusement, j'ai été sauvé. Les médecins m'ont mis sous anticoagulants et morphine pour soulager la douleur, mais à partir du quatrième jour c'était l'enfer. Je pouvais encore mourir alors je suis resté en observation. Finalement, j'ai passé tout le mois de janvier à l'hôpital et de février en convalescence. En mars, je devais me remettre au travail quand le Covid-19 est arrivé. Comme il ne s'agissait pas d'un AVC, je ne souffre d'aucune séquelle. Ce prolongement de la vie m'apparaît fort agréable. Je l'ai échappé belle, donc je demeure très vigilant vis-à-vis de la pandémie. Mon père, 87 ans, a attrapé le coronavirus et s'en remet doucement.

Qu'avez-vous fait penda...


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