A la gare du Nord, après deux semaines de grève, les cheminots s'interrogent

A l'AG de la gare du Nord, à Paris, le 18 avril.

Ce mercredi matin, ils étaient moins nombreux en assemblée générale. Le calendrier de la grève intermittente les démoralise, alors qu'ils procèdent à des arrêts de travail reconductibles tous les jours.

Faut-il dresser un premier bilan après deux semaines de grève à la gare du Nord ? Pour Anasse, l’un des militants, il est en tout cas temps de faire un point d’étape. Deux semaines d’une mobilisation intermittente, soumise au calendrier voulu par les syndicats, dont une passée à faire grève tous les jours pour certains des cheminots de la gare.

Dans quelques jours, la paye sera versée, il craint que cela ne démoralise les grévistes. «On est moins nombreux aujourd’hui [une cinquantaine, ndlr], on peut continuer à faire des discours révolutionnaires, mais ça ne prend pas. Il suffit de regarder dans les gares, on est passé de un train sur dix à un train sur cinq. Les gens se sont complètement adaptés à notre mouvement», se désole-t-il à la tribune. Pour Monique, qui mène les débats quotidiens de l’AG, il est encore trop tôt pour parler d’un bilan : «On le fait à la fin, pas quand on est encore dans le feu de l’action.» Elle le rappelle régulièrement, elle a vécu le mouvement de 1995, sait que le combat sera long et qu’il «suffit de pas grand-chose pour qu’il bascule».

Soutien des agents hospitaliers

La manifestation interprofessionnelle prévue ce jeudi est d’ailleurs l’un des premiers motifs d’espoir chez les militants. «On le sait d’avance, on sera très nombreux en AG demain», anticipe l’agente commerciale. «S’il y a beaucoup de monde dans les rues, et que toutes les professions du public sont représentées, il peut vraiment se passer quelque chose de fort, dont les cheminots seraient les premiers soldats», plaide l’un d’eux. A la tribune, des agents hospitaliers sont venus demander de l’aide aux militants de la gare du Nord. «Demain, quand vous partez à la manifestation, vous passez en cortège nous chercher pour mobiliser les gens. On sait qu’après vous, c’est nous. (...) Lire la suite sur Liberation.fr

NDDL : Nicolas Hulot appelle les zadistes à «saisir la main» du gouvernement
SNCF, fac, Corée du Nord... Le point sur l'actu de ce mercredi
Dans les Vosges, Macron ne se «calfeutre» pas face aux mécontents
A Marseille, les cheminots débattent d'un durcissement de la grève
En reniant la ZAD, Macron se renie lui-même