Gard : attaquée chez elle en pleine nuit par un violeur, elle s'enfuit en sautant par la fenêtre

L'agresseur s'est introduit en pleine nuit dans la chambre de la victime (Photo : Getty Images/iStockphoto)

Près d'un an après les faits, le suspect a été jugé coupable et condamné à sept ans et demi de prison ferme.

Une agression sauvage qui aurait pu coûter la vie à la victime. Un homme âgé de 36 ans a été condamné ce mardi à une peine de sept ans et six mois de prison ferme, assortis de trois ans avec sursis, pour s'être introduit en pleine nuit chez une habitante de Bagnols-sur-Cèze (Gard) et avoir tenté de la violer.

Comme l'explique Objectif Gard, les faits se sont déroulés il y a près d'un an, un soir d'août 2021. Paisiblement endormie chez elle, "volet fermé et fenêtre ouverte", la victime aurait été réveillée vers 3h du matin par un bruit et aurait alors vu avec stupéfaction "une tête dépasser de sous son volet". Quelques instants plus tard, l'inconnu entrait dans la chambre et s'en prenait à elle.

La victime frappée, étranglée et "mordue au visage"

"Il m’a sauté dessus, raconte la victime, citée par le média local. Le temps que je crie, il m’a mis des coups de poing, j’ai réussi à le pousser et à le faire tomber dans la chambre. Je l’ai attrapé par le biceps et lui ai dit de prendre tout ce qu’il voulait. Mais il m’a mordu le visage, rien que d’y penser j’ai encore mal. C’est là que j’ai compris qu’il fallait que je me batte jusqu’au bout. Je me suis alors jetée sur le lit pour attraper mon téléphone. Mais il m’a sauté dessus, frappé et commencé à m’étrangler."

L'individu aurait alors tenté de violer la malheureuse. "Je sentais son sexe dans mon dos et il m’a arraché la culotte, témoigne la victime. Au moment où j’ai senti que j’étouffais, j’ai prié en arabe. Il doit être musulman car il a alors relâché la pression et reculé. J’en ai profité pour sauter par la fenêtre." La jeune femme réussit alors à s'enfuir et à prévenir les secours.

Le suspect déjà condamné pour viol en 2011

Suite à cette violente agression, cette dernière, victime notamment de fractures aux hanches et aux vertèbres, a été hospitalisée pendant trois semaines. Pendant ce temps, l'enquête ouverte par les forces de l'ordre va mettre ces dernières sur la piste d'un suspect âgé de 36 ans, d'origine malgache, déjà condamné pour viol en 2011 dans la Haute-Vienne. Placé en garde à vue, l'individu commence par reconnaître des objets découverts dans le logement de la victime et sur lesquels son ADN a été retrouvé.

Suite à sa mise en examen, ce dernier va toutefois nier en bloc être l'auteur de l'agression et prétexter notamment s'être fait voler ses affaires plus tôt dans la journée. Une version des faits jugée "peu crédible" par la justice, notamment en raison d'un alibi peu solide : le trentenaire affirme en effet avoir passé toute la soirée avec sa femme, alors que celle-ci a précisément essayé de le joindre toute la nuit au téléphone.

"Elle est traumatisée, elle ne dort plus la nuit"

Cité par Objectif Gard, le président du tribunal qui a jugé cette affaire a par ailleurs précisé que la victime avait "reconnu formellement" son agresseur présumé et que l'"empreinte génétique" de ce dernier avait été retrouvée "sur le rebord de la fenêtre par laquelle l’agresseur est entré". Sur la base de ces éléments et des antécédents du prévenu, ce dernier a donc été déclaré coupable de récidive et condamné à une lourde peine.

Dix mois et demi après les faits, la victime reste pour sa part profondément choquée par cette agression. "Ce qui lui est arrivé aurait pu arriver à n’importe qui, car elle dormait simplement chez elle, la fenêtre ouverte, résume son avocat, cité par le média local. Elle a dû déménager dans un appartement au deuxième étage, elle est traumatisée, elle ne dort plus la nuit, elle attend qu’il fasse jour pour s’endormir. J’espère qu’elle pourra se reconstruire."

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