Gambie : «Même s’il n’est pas puni, cela m’est égal, Dieu s’en chargera»

L'ancien président Yahya Jammeh à son arrivée à l'aéroport de Banjul avant son départ de Gambie, samedi.

Après de semaines de tensions, le président Yahya Jammeh a quitté le pays samedi. La population attend maintenant le retour d’Adama Barrow, le nouveau président élu.

Au volant de son taxi, Alpha, rit en passant devant le palais présidentiel, déserté par son principal occupant. Il secoue la tête, comme s’il peinait encore à y croire. «Une nouvelle Gambie…» lâche-t-il, tout à coup sérieux, conscient des espoirs que portent ces mots. Samedi soir, Yahya Jammeh, au pouvoir depuis vingt-deux ans, a quitté le pays. Les pressions de toutes parts, et la menace d’une intervention militaire de la Communauté économique des pays d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) l’auront finalement fait céder, après une ultime médiation, menée par le président guinéen, Alpha Condé.

Après une journée d’incertitude, samedi, vers 21 heures un convoi de berlines noires, entouré de militaires arrive sur le tarmac de l’aéroport de Banjul. Yahya Jammeh, vêtu de son traditionnel boubou blanc, coran à la main, s’avance sur le tapis rouge qui le mène vers le jet du président guinéen qui l’accompagne. La fanfare de la garde présidentielle joue l’hymne national, le moment est solennel. Parmi les militaires présents, beaucoup sont émus.

Certains pleurent, d’autres crient de joie

Quelques dizaines de partisans sont aussi venus manifester leur soutien indéfectible à l’ex-président. «C’est comme un deuil aujourd’hui pour moi. Je suis venue dire au revoir à mon président. Il a fait beaucoup de choses pour ce pays, dit une femme, essuyant de la main les larmes qui coulent sur ses joues. Il a été forcé de partir, mais il n’a jamais perdu l’élection, c’est faux. Et nous continuerons toujours de l’aimer.»

Yahya Jammeh grimpe les marches, se retourne pour lancer un dernier signe de la main, et la porte du jet se referme dernière lui. Un deuxième avion a été affrété pour transporter la famille et les proches collaborateurs du chef de l’Etat. Tous s’envolent pour la Guinée-Equatoriale, qui leur a offert l’asile. Devant (...)

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