"Gagner toute l'Ukraine": pour le vice-président de la Douma, une nouvelle attaque russe sur Kiev est "nécessaire"
Que prépare la Russie pour les mois à venir? Alors que l'armée de Moscou a multiplié les défaites ces dernières semaines malgré la reprise anecdotique de Soledar début 2023 après avoir échoué à prendre Kiev dès le début de ce que le Kremlin se borne à appeler une "opération militaire spéciale", une contre-attaque est à attendre.
"Dniepr, Odessa, Kiev"
Invité sur notre antenne lundi soir, Piotr Tolstoï, vice-président de la Douma, chambre basse du parlement russe, a confirmé que la Russie devrait de nouveau attaquer d'ici la fin de l'hiver.
"Pour moi c’est nécessaire avant le printemps et pas seulement les territoires que l’armée russe a laissé aux Ukrainiens", a-t-il dit, citant des cibles telles que "Dniepr, Odessa, Kiev, et les autres grandes villes."
Après avoir présenté ces objectifs à moyen terme, l'homme politique russe, qui est également un proche de Vladimir Poutine, a de nouveau rappelé, dans un Français parfait, les raisons de cette intervention russe en Ukraine.
"(Poutine) a raison, on n’est pas là pour gagner les territoires, mais pour gagner toute l’Ukraine, pour démilitariser et dénazifier l’Ukraine. On est en train de frapper leurs infrastructures énergétiques et on va continuer", détaille-t-il.
"Vous ne voyez pas ce qui s'est passé avant"
Lors de ce même passage sur l'antenne de BFMTV, Piotr Tolstoï a rappelé que, selon son point de vue, c'est l'Ukraine qui est responsable de cette guerre en raison de ses attaques répétées contre les territoires pro-russes depuis 2014.
"Il faut que je vous rappelle que pendant huit ans avant l’opération spéciale, les Ukrainiens ont bombardé Donetsk et sa région pro-russe, pendant huit ans ils ont dévasté les villes et villages. Ce ne sont pas les Russes qui ont commencé cette guerre, ce sont les Ukrainiens. Malheureusement aujourd’hui vous ne voyez pas ce qui s’est passé avant", martèle-t-il.
Le dirigeant a conclu en assurant que "cette guerre va se terminer par notre victoire" mais que "plus vous (les pays occidentaux, ndlr) aidez l’Ukraine, plus longue sera la guerre et plus on aura des victimes. C’est clair pour nous mais pas pour vous."