Gabriel Attal reconnait des "divergences" avec des membres du gouvernement et appelle à "les surmonter"
À la tribune de l'Assemblée nationale, Gabriel Attal a reconnu ce mardi 1er octobre "des divergences et différences parfois profondes" avec certains membres du gouvernement de Michel Barnier.
"Le clivage majorité-opposition doit être dépassé au profit d'un nouveau clivage, ceux qui veulent agir concrètement et ceux qui ne le veulent pas, ceux qui sont capables de mettre le pays au-dessus des partis et ceux qui ne le sont pas" a martelé l'ancien Premier ministre désormais président du groupe Ensemble pour la République à l'Assemblée nationale.
"Nous sommes plusieurs groupes à avoir fait ce choix-là sans jamais rien renier de nos divergences et de nos différences parfois profondes" a-t-il aussi reconnu avant de poursuivre: "Les Français ne nous demandent pas d'effacer nos différences mais de les surmonter pour agir".
"Au sommet de nos valeurs, il y a l'État de droit"
Gabriel Attal a notamment réagi aux propos tenus par Bruno Retailleau dans le dernier numéro du Journal du dimanche. Le ministre de l'Intérieur y déclarait que l'État de droit n'était "pas intangible ni sacré".
"Au sommet de nos valeurs, il y a l'État de droit" a estimé Gabriel Attal. "C'est le rempart contre la folie des hommes, (...) oui on peut changer le droit (...) mais pour ça il faut agir plutôt que parler, agir plutôt qu'hystériser, agir plutôt que semer la division".
Plusieurs membres de la macronie avaient critiqué les propos du ministre de l'Intérieur, comme Elisabeth Borne: "L'heure n'est pas à tenir des propos clivants", avait-elle déploré sur BFMTV-RMC, martelant que Bruno Retailleau "est ministre de l'Intérieur, il est maintenant en responsabilité".
"Je pense que l'État de droit dans une démocratie, c'est quelque chose de sacré. Et quand on est aux responsabilités, il faut absolument avoir des propos apaisants", avait aussi lancé la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet.