Gabriel Attal, sur le point de quitter Matignon, a tenu à planter son arbre
POLITIQUE - La tradition remonte à 1978. Ne sachant que faire de l’érable à sucre que venait de lui offrir une école canadienne, Raymond Barre décida de l’enterrer dans le jardin de Matignon. La coutume est restée. Lundi 2 septembre au soir, Gabriel Attal s’est plié à l’exercice. Mais contrairement à l’usage, il n’y avait ni photographes ni caméras. Le Premier ministre démissionnaire a organisé cette petite cérémonie « en catimini », seulement accompagné de membres de son cabinet, du personnel de Matignon et d’une poignée de ministres, selon Le Parisien et Le Figaro. À l’abri des regards, le plus jeune Premier ministre de la Vème République a ainsi laissé son empreinte durablement et inscrit ses pas dans ceux d’Alain Juppé, de Lionel Jospin et de Dominique de Villepin.
Dans la course à Matignon, le Premier ministre idéal de Macron n’existe pas
Pour avoir le droit de planter son arbre, l’une des conditions est d’être resté au moins six mois à Matignon. Ce qui est le cas de Gabriel Attal, nommé le 9 janvier. Mais avec les consultations menées à tout va par Emmanuel Macron, et l’accélération des rumeurs sur l’identité de son successeur, le timing était plus que serré. « Il a organisé ça en catastrophe », confirme un ministre auprès du Parisien. Car Gabriel Attal le sait : dans quelques jours, il devra plier bagage et quitter Matignon.
La plante qu’il a retenue ne doit rien au hasard. C’est un érable cannelle, connu pour son écorce épaisse et ses couleurs automnales, variant du brun à l’orangé, qui grandit lentement. Faut-il y voir un lien avec son parcours politique ? En 2022, Élisabeth Borne avait choisi un chêne vert pour le message écologique : l’arbuste représentait, à ses yeux, l’adaptation de la végétation au changement climatique. Les jardins de Matignon comptent désormais dix-neuf arbres, Jacques Chirac ayant dérogé à la règle de 1986 à 1988.
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