Gabriel Attal a "défendu" auprès du président la nomination d'un Premier ministre qui ne fait pas partie du "bloc central"

Après le Nouveau Front populaire, c'était au tour du bloc central d'être reçu par Emmanuel Macron, dans une logique de former un futur gouvernement de coalition et de compromis.

Après cette réunion des représentants du camp présidentiel à l'Élysée qui a eu lieu sous la forme d'un déjeuner, le Premier ministre démissionnaire et chef des députés Ensemble à l'Assemblée, ex-Renaissance, a envoyé un message à ses collèges que BFMTV a pu consulter.

Dans ce courrier, Gabriel Attal relate avoir défendu l'idée d'un futur successeur hors des murs du bloc central.

"Avec un gouvernement représentant un large spectre de sensibilités de la gauche à la droite républicaines", a-t-il ajouté.

"Dans l'intérêt des Français"

"Voici comment je résumerais mon intervention liminaire, tenue en notre nom et, je crois, fidèlement à nos échanges", écrit le jeune locataire de Matignon qui vient de battre le record de longévité d'un gouvernement démissionnaire en charge des affaires courantes.

Il raconte à sa troupe parlementaire comment il a d'abord rappelé au chef de l'État qu'"aucun bloc" à l'Assemblée "n’atteint a priori les 200 députés". "Cette situation implique un changement complet de culture politique, pour nous rapprocher de la pratique de certains de nos voisins européens", a-t-il expliqué à Emmanuel Macron, avant d'assurer au nom de son groupe: "les députés EPR (Ensemble pour la République, NDLR) y sont prêts".

Suivant cette logique, Gabriel Attal explique dans ce message avoir "défendu la nomination d’un nouveau Premier ministre ne venant pas des partis du bloc central, avec un gouvernement représentant un large spectre de sensibilités de la gauche à la droite républicaines, qui permettrait probablement d’avancer dans l’intérêt des français".

Il a également évoqué auprès d'Emmanuel Macron "des chantiers pouvant faire l’objet de consensus larges" comme la "protection de l’enfance", la "lutte contre les violences sexistes et sexuelles", le "grand âge" et les "libertés nouvelles accordées aux collectivités locales", écrit-il encore.

Un "pacte d’action pour les Français"

À l'instar du "pacte législatif" souhaité par la Droite républicaine, le jeune Premier ministre démissionnaire a mentionné dans sa missive sa proposition d'un "pacte d’action pour les Français".

Ce dernier constitue, selon ses explications, une "base programmatique" rappelant les "valeurs" et les "projets" du camp présidentiel, en "tendant la main aux autres forces politiques".

Gabriel Attal précise notamment que des "ouvertures" sont possible "sur la justice fiscale s’agissant des super-profits, ou sur les questions institutionnelles".

Article original publié sur BFMTV.com