Gabriel Attal assure que la censure d'un gouvernement NFP serait "inévitable"
Gabriel Attal intransigeant. Dans un message adressé aux députés de son groupe, que BFMTV a pu consulter, le Premier ministre démissionnaire et chef des députés Ensemble (ex-Renaissance) a dénoncé ce lundi 26 août la "tentative de coup de force" de Jean-Luc Mélenchon.
Le leader insoumis a ouvert le dimanche 25 août la porte à une non-participation de ministres LFI dans un gouvernement du Nouveau Front populaire.
"Par un retrait putatif de LFI du casting gouvernemental, il a réclamé aux autres groupes un engagement à ne pas censurer un gouvernement NFP qui mettrait en œuvre le seul projet du NFP, un projet qui est le décalque fidèle de celui de LFI, et mettrait la France à genoux", a dénoncé Gabriel Attal.
"Enlever un nom sur la devanture de la boutique"
"Ce que propose Jean-Luc Mélenchon, c’est enlever un nom sur la devanture de la boutique, mais ne rien changer à ce qu’il y a à l’intérieur. Nous ne pouvons pas l’accepter. La censure serait donc inévitable”, a poursuivi le Premier ministre démissionnaire.
Et d’ajouter: "la censure serait donc inévitable, et elle serait de la responsabilité directe d’un camp qui considère pouvoir gouverner seul, et qui ne souhaite pas faire de compromis".
"Nous ne signerons pas ce chèque blanc"
Dans son message, Gabriel Attal a rapporté avoir "indiqué au président de la République que nous ne signerons pas ce chèque blanc et ne serons donc pas complices de cette tentative de coup de force".
La réalité, selon Gabriel Attal, "est que La France insoumise ne veut pas du dialogue que suppose la démocratie parlementaire".
Pour Gabriel Attal, "il est plus que temps de cesser les coups de poker et les calculs partisans. L’heure n’est plus aux coups médiatiques ou politiques. L’heure est à l’action et aux solutions". Et de conclure: "ce sera toujours notre priorité".
La réaction de Jean-Luc Mélenchon ne s'est pas fait attendre. Sur X, le leader insoumis a répondu au Premier ministre démissionnaire.
"On ne sait plus qui croire"
"Attal m'accuse de "coup de force". Mais je ne suis pas dupe. Je suis juste le prétexte pour lui d'une autre opération", a-t-il écrit. "Pour ceux que les intrigues de palais intéressent, admirez comment Attal ruine l'opération de rencontre du Président avec tous les partis représentés à l’Assemblée."
Et d'appuyer: "Il lui impose une autre méthode de travail. Bref: Attal pousse Macron dehors. S'il y a un coup de force, c'est bien celui-là." Jean-Luc Mélenchon tire "un avantage: la macronie se disloque". Mais aussi "un inconvénient: "on ne sait plus qui croire".