Le Gabon et le Togo aux portes du Commonwealth

Ali Bongo Ondimba et le prince Charles avaient échangé en amont de la COP26 sur les enjeux du changement climatique et du développement durable.
Ali Bongo Ondimba et le prince Charles avaient échangé en amont de la COP26 sur les enjeux du changement climatique et du développement durable.

Mais qu'est-ce qui fait courir des pays francophones vers le Commonwealth ? La question mérite d'être posée alors que le Gabon et le Togo, deux anciennes colonies françaises, pourraient officiellement intégrer la communauté anglophone samedi 25 juin, lors du sommet des chefs d'État prévu au Kigali Center, superbe bâtiment ultramoderne construit au lendemain de l'adhésion du Rwanda au Commonwealth en 2009.

L'Afrique, avec dix-neuf membres, forme le plus gros contingent de pays du Commonwealth avec pour spécificité le fait que certains États comme le Mozambique, colonie portugaise, et le Rwanda, le 54e membre, ne sont pas d'anciennes colonies ou protectorats britanniques. Officiellement, après leur indépendance, de nombreux nouveaux États africains ont choisi d'intégrer le Commonwealth pour perpétuer des relations cordiales avec la Couronne. Et pourtant le rôle de l'organisation et sa pertinence sont de plus en plus remis en question. Dans certains États comme la Barbade, qui a renoncé fin 2021 au statut de monarchie constitutionnelle pour devenir une république sans pour autant quitter le Commonwealth, la Jamaïque et surtout l'Australie, les débats sont vifs autour de la question d'abandonner à terme la Couronne.

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