Gabon et Niger, y aurait-il de “bons et mauvais coups d’État” ?
GabonActu.com s’interroge sur l’avenir d’Ali Bongo. “La destination du président déchu ne semble pas faire mystère dans l’esprit de plusieurs analystes, qui l’envoient sans hésiter au Maroc, en raison de ses relations privilégiées avec le souverain chérifien”, précise le site d’information, ajoutant que “c’est aussi au Maroc que l’ancien président gabonais a subi l’essentiel des thérapies de rééducation liées à sa maladie. Il possède également de nombreux investissements dans le royaume.”
GabonActu.com tourne également en dérision les efforts de la CEEAC, la Communauté économique des États de l’Afrique centrale, dans sa mission de facilitation menée avec la Cemac, la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale.
La CEEAC est une “institution sous-régionale dont certains pays, notamment la Guinée équatoriale (Obiang Nguema, 44 ans), le Cameroun (Paul Biya, 41 ans) et le Congo (Sassou Nguesso, 39 ans), sont dirigés par trois chefs d’État qui cumulent un total de cent vingt-quatre ans de pouvoir”.
Et GabonActu.com enfonce le clou : “Le facilitateur de la CEEAC, Faustin-Archange Touadéra, n’échappe pas lui-même aux railleries des Gabonais, pour avoir ‘bidouillé’ la Constitution de son pays, qui lui permet désormais de s’assurer un bail de très longue durée à la tête de la République centrafricaine.”
Les commentaires de la presse nigérienne
Le Niger a été le théâtre lui aussi d’un récent coup d’État. MouryaNiger.com s’étonne que la CEEAC n’ait pris “aucune sanction économique ou commerciale” contre les putschistes au Gabon.
“À l’exception de l’Union africaine, qui a suspendu le Gabon de ses instances, aucune autre sanction n’a été infligée au pays, encore moins aux Gabonais, avec acharnement comme c’est le cas de la Cedeao contre le Burkina Faso, le Mali ou encore le Niger, depuis le coup d’État du général Tiani”, remarque MouryaNiger, qui ajoute : “Une semaine seulement après le coup d’État, le président renversé Ali Bongo Ondimba a déjà été libéré, très probablement pour des raisons de santé, et sa destination pourrait être Rabat, la capitale du royaume chérifien du Maroc, ou Dubaï, la ville ultramoderne des Émirats arabes unis. Quoi qu’il en soit, le pays a déjà entamé sa vie sociopolitique et économique de sortie de crise.”
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