Gabon : des militaires annoncent l’annulation des élections et la « fin du régime en place »

REUTERS/Gerauds Wilfried Obangome

Après le coup d’État militaire ayant renversé le président du Niger le 26 juillet, le Gabon sera-t-il le prochain pays à basculer ? Alors que le pays découvrait ce mercredi les résultats des élections présidentielles, des militaires ont annoncé à la télévision le renversement du gouvernement et la mise en place d’un « Comité de transition et de restauration des institutions ». Des tirs d’armes automatiques ont été entendus dans la capitale, Libreville.

Dénonçant « une gouvernance irresponsable [et] imprévisible qui se traduit par une dégradation continue de la cohésion sociale risquant de conduire le pays au chaos », les mutins affirment avoir « décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place ». « À cet effet, les élections générales du 26 août 2023, ainsi que les résultats tronqués sont annulés », ont-ils ajouté.

Des élections marquées par des fraudes, selon l’opposition

Ces élections, marquées par un taux de participation de seulement 56,7 %, ont vu le président sortant, Ali Bongo, revendiquer la victoire avec 64,3 % des suffrages. Au pouvoir depuis plus de 13 ans, celui-ci avait déjà été confronté à une tentative de putsch militaire en 2019. Son principal opposant, Albert Ondo Ossa, a récolté 30,8 % des voix et dénoncé des « fraudes orchestrées par le camp Bongo ». Pour les militaires, les élections n’ont « pas rempli les conditions d'un scrutin transparent, crédible et inclusif ».

Dans leur communiqué, les rebelles ont déclaré que « toutes les institut...


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