Gabon : après 55 ans sous la main de fer de la dynastie Bongo, "l’opposition est sonnée"

© Steeve Jordan, AFP

Les déclarations officielles ont tardé à venir des rangs de l’opposition pour commenter le coup d’État qui a écarté Ali Bongo du pouvoir le 30 août au Gabon. Pour les experts de la région, ce silence s'explique par un "long coma démocratique" d'une opposition longtemps malmenée. Dans l’attente d’en savoir plus sur le régime de "transition" militaire, ses responsables restent méfiants.

Dans un message aux accents prémonitoires, le principal opposant gabonais, Albert Ondo Ossa, prédisait quelques heures avant le scrutin une révolte de l’armée. "Ils pensent qu'ils ont la garde républicaine, ils se trompent ! S'ils pensent qu'ils ont l'armée avec eux, ils se trompent", déclarait, tonitruant, le candidat de la principale plateforme Alternance 2023 qui revendique la victoire à l’élection présidentielle. Mais dans les heures qui ont suivi le coup d’État qui a balayé le 30 août la dynastie Bongo au pouvoir depuis de plus de 55 ans, silence radio de l’opposant. Pas une déclaration officielle du candidat.

Finalement, après de longues heures de silence, la principale alliance d'opposition gabonaise a demandé jeudi à la junte de mener le processus électoral à son terme en achevant le décompte des bulletins de vote pour "permettre au pays de sortir grandi de cette situation". La plateforme Alternance 2023 a également "invité les forces de défense et de sécurité à la discussion afin d'évaluer, dans un cadre patriotique et responsable, la situation et de trouver, entre Gabonais, la meilleure solution" pour "permettre au pays de sortir grandi de cette situation".


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