Gabon : Ali Bongo est « libre de se rendre à l’étranger », affirment les putschistes
En place depuis près de 14 ans à la tête du Gabon, à la suite de son père (de 1967-2009), Ali Bongo, a été renversé par un coup d’État militaire, le 30 août, après l’annonce de sa réélection. Placé en résidence surveillée jusqu’ici, le président déchu de 64 ans est « libre de ses mouvements » et « peut se rendre » à l’étranger pour raisons médicales, a indiqué, mercredi 6 septembre, le général Brice Oligui Nguema.
En effet, l’ancien président a été victime d’un AVC en 2018, alors qu’il se trouvait en Arabie Saoudite, après plusieurs mois de repos à Rabat, au Maroc, il était revenu au Gabon, et avait poursuivi son mandat, assurant se sentir bien, « et de mieux en mieux chaque jour ».
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Le 30 août, quatre jours après les élections présidentielles, le général Oligui avait mené un coup d’État militaire, puis avait été proclamé Président de transition. Il a accusé l’ancien président d’avoir truqué les scrutins, mais aussi l'entourage familial, notamment son épouse et l’un de ses fils, tous deux en détention, ainsi que des membres de son cabinet, d’avoir détourné « massivement des deniers publics » et dirigé le pays de « manière irresponsable et imprévisible »