G7 : une ouverture de sommet marquée par les tensions

Le Phare de Biarritz, un lieu inhabituel pour accueillir les dirigeants du G7 et leur dîner informel. Si à l'ouverture de ce sommet, le président français a privilégié le cadre et la décontraction, les sourires ne font pas oublier les tensions entre les sept partenaires (France, Allemagne, États-Unis, Royaume-Uni, Italie, Canada et Japon) . Des tensions commerciales notamment, attisées par Donald Trump qui menace de taxer le vin français pour répondre à la taxe sur les GAFA. Pas sûr non plus que les menaces d'Emmanuel Macron sur l'accord de libre échange entre l'Europe et le Mercosur soient du goût de ses partenaires. Le président français a dit vouloir bloquer l'accord faute de solutions à l'embrasement de l'Amazonie. Parmi les autres sujets sensibles, le nucléaire iranien ou encore l'Ukraine. Mais les membres du G7 en sont conscients, si à la création du groupe ils pesaient 70% du PIB mondial, ils n'en représentent plus que 40 %. La coopération et l'ouverture se veulent donc les maîtres mots du sommet. Le déjeuner improvisé entre Emmanuel Macron et Donald Trump s'en voulait l'illustration. Tout aussi imprévisible que le président américain, le Britannique Boris Johnson dit partager les inquiétudes des Européens sur la montée du protectionnisme. Après une première journée marquée par des déclarations chocs et des inquiétudes autour des guerres commerciales, les leaders du G7 entrent dans le vif du sujet ce dimanche avec plusieurs entretiens bilatéraux et sessions de travail. De leur côté, les organisateurs du contre-sommet ont décidé d'annuler les rassemblements prévues ce dimanche suite aux échauffourées qui se sont produites à Bayonne lors d'une manifestation non autorisée.