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Gênes: L'Italie annonce un audit des infrastructures, s'en prend à Autostrade per l'Italia

Le ministre italien des Transports, Danilo Toninelli, a annoncé mercredi un audit général des ponts et des tunnels vieillissants dans toute l'Italie. /Photo prise le 14 août 2018/REUTERS/Massimo Pinca

Au lendemain de la catastrophe de Gênes, où un viaduc autoroutier s'est partiellement effondré, faisant au moins 35 morts, il a également déclaré avoir lancé une procédure de retrait de la concession autoroutière accordée à la société Autostrade per l'Italia, filiale du groupe Atlantia.

"Autostrade per l'Italia n'a pas été capable d'assumer ses obligations dans le cadre de l'accord régulant la gestion de cette infrastructure", a-t-il dit sur l'antenne de la RAI.

L'Etat réclamera également des sanctions significatives, a-t-il dit, ajoutant qu'elles pourraient atteindre les 150 millions d'euros.

Le ministre a estimé, sur sa page Facebook, que les dirigeants d'Autostrade per l'Italia devaient démissionner.

Une section du pont Morandi, sur l'autoroute A10 qui relie Gênes à la France, s'est effondrée mardi en fin de matinée alors qu'un violent orage s'abattait sur la capitale de la Ligurie. Le dernier bilan en date, communiqué mercredi matin par la police de Gênes, fait état d'au moins 35 morts.

Aucune réaction n'a pu être obtenue auprès du groupe Atlantia après les déclarations de Toninelli.

Autostrade per Italia a rappelé mardi que d'importants travaux de rénovation avaient été menés sur le viaduc en 2016. Parlant d'un accident "imprévisible", son directeur pour la région de Gênes, Stefano Marigliani, a assuré que le pont était "constamment surveillé, bien au-delà des exigences légales" et qu'il n'y avait "aucune raison de penser qu'il était dangereux".

(Mark Bendeich, Valentina Za et Stefano Bernabei; Henri-Pierre André pour le service français)

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