Publicité

Gérard Larcher, président du Sénat : "Au final, peu de choses auront été faites dans ce quinquennat"

Emmanuel Macron veut inscrire dans l'article 1er de la Constitution que la France "garantit la préservation de la biodiversité et de l'environnement et lutte contre le dérèglement climatique". Y êtes-vous favorable?
La préoccupation environnementale est majeure. Au Sénat, nous la portons, mais avec pragmatisme. Le sujet est trop sérieux pour "faire un coup". Cette réforme n'est-elle pas superfétatoire par rapport à la charte de l'environnement introduite en 2004 par Jacques Chirac, qui a déjà valeur constitutionnelle? Quand on la lit, tout y est! Dès lors, n'est-ce pas une manière pour Emmanuel Macron de sortir de l'impasse de la convention citoyenne? Le Sénat examinera ce texte de manière ouverte et sans arrière-pensées. Mais je mets en garde : le droit environnemental ne doit pas être supérieur à d'autres droits fondamentaux, tels que celui à la santé ou à la liberté d'entreprendre. Je ne souhaite donc pas que la proposition de modification du préambule de la Constitution formulée par la convention citoyenne soit retenue.

Emmanuel Macron est contraint par le temps sur ce sujet…
Il n'est pas question de contrainte quand il s'agit de toucher à notre Constitution. Ce n'est pas une révision express!

Lire aussi - Référendum sur la protection de l'environnement : l'exécutif devant une course d'obstacles

Une partie de la majorité plaide pour l'introduction de la proportionnelle aux législatives. Est-ce une bonne idée?
Non. J'y suis défavorable parce que cela éloignerait encore dav...


Lire la suite sur LeJDD