Gérard Collomb demande l'évacuation des campements de migrants à Paris

Un campement de migrants Porte de la Villette à Paris, le 20 avril.

Anne Hidalgo, la maire de la capitale, réclame pour sa part depuis des mois une «mise à l'abri» pour les quelque 2 300 personnes qui habitent ces campements de fortune dans des conditions jugées «indignes» par le Défenseur des droits.

Après des mois de tensions entre la maire de Paris et le ministre de l’Intérieur sur les campements de migrants à Paris, Gérard Collomb a annoncé ce mercredi avoir demandé à la préfecture leur évacuation dans un «bref délai». Plus de 2 300 personnes s’entassent, dans des conditions jugées «indignes» par le Défenseur des droits, dans les trois principaux campements de la capitale, où plusieurs personnes migrantes ont par ailleurs déjà trouvé la mort.

Dans un communiqué, Gérard Collomb «prend note du refus de la ville de demander l’évacuation de son domaine public, ce qu’il regrette», et déclare avoir par conséquent demandé au préfet de police «de pallier cette carence en vue de procéder à l’opération», qui devra concilier «les exigences de la mise à l’abri et de l’application du droit des étrangers». Autrement dit, il y aura bien des mises à l’abri voulues par la mairie, mais aussi des contrôles administratifs à l’occasion de l’évacuation.

«Faire respecter la loi républicaine»

Gérard Collomb ne se gêne pas pour tacler la mairie : «40% de la demande d’asile française» se porte sur l’Ile-de-France, mais Paris ne compte «que 2% des places d’hébergement pour demandeurs d’asile», écrit-il dans son communiqué. Lors des précédentes opérations, «les personnes évacuées le sont déjà vers la périphérie parisienne ou dans des départements qui accueillent déjà de nombreux demandeurs d’asile», ajoute le ministère. «Il convient donc de penser le problème parisien dans une logique d’ensemble qui permette de faire respecter la loi républicaine en matière d’asile et d’immigration», poursuit-il.

A la mairie, contactée par Libération, on se réjouit que Beauvau ait entendu les demandes des associations et des riverains. Mais le ton très sec du communiqué à (...)

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