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Gérard Araud – La victoire de Donald Trump

Donald Trump le 7 novembre, de retour d'une partie de golf, après l'annonce de la victoire de Joe Biden.
Donald Trump le 7 novembre, de retour d'une partie de golf, après l'annonce de la victoire de Joe Biden.

Rappelez-vous : non seulement tous les instituts de sondage donnaient Joe Biden largement vainqueur avec une avance de six à dix points, mais ils laissaient entendre que les démocrates allaient élargir leur majorité à la Chambre et la conquérir au Sénat. Les experts étaient prudents dans leur expression publique parce que, disaient-ils, ils avaient été traumatisés par l'élection de Donald Trump en 2016, qu'il n'avait pas vu venir mais, en privé, ils assuraient avoir pris toutes les précautions pour ne pas renouveler ce fiasco. Ce serait bel et bien une « vague bleue » ? le bleu étant la couleur du Parti démocrate et le rouge celle du Parti républicain.

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De vague, il n'y en eut pas ; même pas de vaguelette au Congrès puisque, loin de s'emparer du Sénat, les démocrates ont perdu des sièges à la Chambre. Les républicains ont consolidé leur majorité dans beaucoup de législatures d'État, ce qui leur permettra de retracer, à leur avantage, les limites des circonscriptions électorales. L'élection présidentielle a paru, de son côté, évoquer, dans la nuit du 3 au 4 novembre, ce qui s'était passé il y a quatre ans. À un dîner de démocrates, le soir du scrutin, à Washington, j'ai pu constater l'inquiétude qui grandissait à l'annonce de chaque nouveau chiffre : la perte de la Floride avait déçu, mais ce furent les premiers résultats de la Pennsylvanie qui firent souffler un vent de panique chez m [...] Lire la suite