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Gérald Kierzek : «Je n’ai pas à me taire»

L'entrée de l'Hôtel Dieu, en juin.

Licencié de son poste de chef de service des urgences de l'hôpital l'Hôtel Dieu à Paris, le Dr Gérald Kierzek s'explique.

Le Dr Gérald Kierzek, responsable du service des urgences de l’Hôtel Dieu à Paris vient d’être démis de ses fonctions. Une décision qui intervient au moment du projet de la transformation complète de cet hôpital en un hôpital sans lit. Pour calmer le jeu, Marisol Touraine vient d’annoncer que la transformation des urgences était repoussée.

Vous étes médecin dans le service des urgences de l'Hôtel Dieu depuis dix ans, et même chef de service. Que s’est-il passé ?

Lundi, nous étions en réunion de travail, notamment avec le chef de service des urgences Cochin-Hôtel Dieu, le Pr Bertrand Renaud, qui est formellement mon supérieur hiérarchique, et avec d’autres reponsables. Et là, on m’appelle pour réceptionner une lettre recommandée. Je la prends, et je vois qu’elle est signée de mon chef de service qui me retire mes responsabilités. Une méthode pour le moins surprenante. Tout le monde le sait, je suis contre la fin des urgences de l’Hôtel Dieu programmée par le projet de service.

Et c’est pour cela que vous étes licencié ?

Les raisons invoquées ? Une non application du projet de service, mais surtout, on me reproche la visite de personnalités politiques dans le service. De fait, c'est clair : plus les oppositions au projet se manifestent, plus la riposte est violente. Cette décision est une mise au pas. On me dit que je suis tenu par un droit de réserve. Or, ce nouveau projet remet en cause ma déontologie, je n’ai pas à me taire. Je ne suis pas seul, voyez ce qui se passe ailleurs.

C’est-à-dire ?

Le chef de service des urgences de Saint-Louis qui a démissionné, le départ de cinq médecins urgentistes de Lariboisière, ici la crise à l’Hôtel Dieu avec des menaces de démission collective... De tous cotés, il y a le feu.

Qu’allez vous faire ?

Quand j’ai recu cette lettre, j'ai dit à mon supérieur que la méthode était ahurissante. (...)

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