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Gérald Darmanin officialise la dissolution du CCIF

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin quitte l'Elysée le 18 novembre 2020 après le conseil des ministres - Ludovic MARIN © 2019 AFP
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin quitte l'Elysée le 18 novembre 2020 après le conseil des ministres - Ludovic MARIN © 2019 AFP

Ce mercredi, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a officialisé la dissolution du Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) lors du Conseil des ministres. L'annonçant sur Twitter, publiant du même coup le texte du décret, le ministre de l'Intérieur a écrit:

"Conformément aux instructions du Président de la République, le CCIF a été dissous en Conseil des ministres. Depuis plusieurs années, le CCIF conduit avec constance une action de propagande islamiste, comme le détaille le décret que j’ai présenté en conseil des ministres."

Le CCIF avait déclaré son "auto-dissolution"

Après l'assassinat de Samuel Paty, le gouvernement, par la voix de Gérald Darmanin, avait dit sa volonté de mettre fin aux activités du CCIF - comme de l'association Baracka City, dissoute par l'exécutif dès la fin du mois d'octobre - qualifié d'"officine islamiste contre la République". Le sommet de l'Etat prête notamment aux CCIF des liens avec les frères musulmans.

Le CCIF a tenté de prendre de vitesse le gouvernement en déclarant vendredi dernier s'être "auto-dissous" dès le "29 octobre dernier" et avoir redéployé " une large partie de ses activités à l'étranger".

Au sortir du Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a d'ailleurs vu dans cette auto-dissolution un simple rideau de fumée: "Nous ne pouvons accepter une dissolution de façade. Nous sommes déterminés à agir pour la République. Nous avons besoin d’acteurs responsables"

Accusant le CCIF d'avoir "dévoyé un combat noble et nécessaire", à coups de "propos antisémites", de "relativisations d'attentats" ou encore en présentant des "mesures anti-terroristes comme anti-musulmanes", il a ajouté: "Je vous annonce qu’une mission sera confiée à un parlementaires sur les discriminations".

Article original publié sur BFMTV.com