Gérald Darmanin moqué par les Soulèvements de la Terre après l’annulation de leur dissolution
ENVIRONNEMENT - Une victoire qu’ils savourent. Le Conseil d’État a annulé ce jeudi 9 novembre la dissolution du mouvement écologiste Les Soulèvements de la Terre (SLT), donnant ainsi tort à Gérald Darmanin. Après cette décision, les membres du collectif ont multiplié les moqueries à l’encontre du ministre de l’Intérieur.
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Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, les SLT ont notamment publié sur X (anciennement Twitter), un clip ironique inspiré du dessin animé Bip Bip et Coyote. La parodique commence par l’annonce de Gérald Darmanin à l’Assemblée nationale le 20 juin dernier : « Demain, je présenterai au conseil des ministres le décret de dissolution des Soulèvements de la Terre. »
Un enchaînement de gags montre ensuite le ministre en coyote, puis en superhéros, le « Dissolator », échouant à vaincre Bip-Bip, dont le visage est remplacé par le logo des SLT. Immédiatement après la décision du Conseil d’État, Les Soulèvements de la Terre avaient également apostrophé Gérald Darmanin sur X avec l’onomatopée « Cheh ». Ce mot, originaire de l’arabe du Maghreb, signifie « bien fait pour toi ».
@GDarmanin cheh 🤣
— Les Soulèvements de la Terre (@lessoulevements) November 9, 2023
« Pas de commentaire »
Gérald Darmanin n’a pour sa part pas réagi à la décision du Conseil d’État, qu’il a de nombreuses fois qualifié d’« organisation écoterroriste ». Interrogé sur cette annulation alors qu’il tenait un point presse sur les intempéries dans le Pas-de-Calais, il a préféré éluder : « Faut que j’y aille, merci beaucoup. » Interrogée par Le HuffPost, la place Beauvau s’est contentée de répondre : « Pas de commentaire. »
Dès mars dernier, le ministre de l’Intérieur avait annoncé une procédure de dissolution contre SLT. Le ministre tient le mouvement pour responsable des affrontements qui ont eu lieu à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, contre les mégabassines en mars dernier. Sept personnes sont poursuivies pour l’organisation de deux manifestations, en octobre 2022 et mars 2023, interdites par la préfecture des Deux-Sèvres.
Après cette première victoire, les Soulèvements de la Terre affirment vouloir intensifier leur lutte, dans un communiqué publié en fin d’après midi. « Nous allons multiplier les blocages, les occupations et les désarmements pour défendre la terre et l’eau comme communs », citant notamment les chantiers contre l’A69 à Castres, et la construction d’une mégabassine en Limousin.
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