Géorgie: malgré le recul du gouvernement, la rue maintient la pression et la présidente intervient

AP - Zurab Tsertsvadze

Russie d'un côté, Union européenne de l'autre. En pleine guerre en Ukraine, la Géorgie, pays démocratique du Caucase voisin de la Russie, est dans le tourment. Le gouvernement de Tbilissi est accusé d'avoir proposé une législation inspirée de Moscou au sujet des « agents de l'étranger », statut susceptible de s'abattre sur des organisations critiques du pouvoir. Le texte a été retiré, mais les manifestations continuent. La présidente du pays a même salué le rôle que ces mobilisations jouent actuellement en Géorgie.

La Géorgie est une ex-république soviétique. Le russe est une des langues officielles de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud, territoires qui ont proclamé leur indépendance en 2008 après une guerre éclair entre Moscou et Tbilissi, sous la présidence Saakachvili.

La Géorgie est un pays polarisé historiquement, et la situation peut s'avérer difficile à décrypter. Le parti au pouvoir actuellement est accusé de vouloir durcir son emprise, de museler l'opposition, et d'entretenir un rapport ambigu avec la Russie, alors qu'il est pro-UE.

« Il y a des inquiétudes sur le fait que le Rêve géorgien, au pouvoir depuis 2012, veuille transformer le pays en un système à parti unique », résume par exemple Thomas de Waal, du groupe de réflexion Carnegie Endowment for International Peace, cité par l'AFP.

La Géorgie souhaite officiellement, de longue date, rejoindre l'Union européenne. Mais Bruxelles demande notamment à Tbilissi des réformes de la justice et du système électoral, ainsi qu'une authentique liberté de la presse et la lutte contre les oligarques.

« Je veux féliciter la société pour sa première victoire »

(Avec AFP)

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