La génétique confirme les migrations en Europe durant le premier millénaire
L’héritage viking est encore observable en plusieurs parties d’Europe, comme dans les îles Shetland, au nord de l’Écosse, où ce passé en commémoré lors d’un festival annuel.
Des récits historiques racontent les grands mouvements de population qu’il y a eu durant les invasions barbares ou durant l’époque des Vikings. Cette étude vient détailler, grâce à la génétique, l’ampleur de ces migrations.
Le premier millénaire de notre ère a été très mouvementé en Europe. Essor et chute de l’Empire romain, migrations vers le sud du continent de peuples germaniques, rayonnement des Vikings dans le nord… autant de mouvements de population qui ont mélangé la génétique des Européens. Malgré les nombreuses preuves historiques de ce brassage, il était difficile de confirmer ces migrations génétiquement à cause de la similitude entre les différentes populations européennes… rendues similaires précisément par tout ce métissage génétique. Des chercheurs de l’University College de Londres, l’Institut Francis Crick à Londres, et les universités suédoises de Stockholm et d’Uppsala, ont présenté une nouvelle méthode qui permet de mieux faire la différence entre les origines génétiques européennes. Ce qui leur à permis d’élucider les migrations des peuples germaniques à travers le continent durant tout le millénaire. Leurs résultats ont été publiés le 1er janvier 2025 dans le journal Nature.
Inférer les liens génétiques entre les Européens du premier millénaire
"Nous avons des outils statistiques fiables pour comparer génétiquement des groupes très éloignés, tels que les chasseurs-cueilleurs et les premiers agriculteurs, mais il est plus difficile de faire des analyses robustes sur des changements plus fins, tels que les migrations en Europe durant le premier millénaire explique dans un communiqué l’auteur de l’étude Leo Speidel. Twigstats (le nom de leur méthode, ndlr) nous permet de voir ce que nous ne voyions pas avant.”
Leur méthode génère des arbres généalogiques à partir des mutations présentes dans le génome des individus, inférant les branches de cet arbre et donc comment les individus sont liés entre eux et la temporalité de ces liens génétiques. Les auteurs ont d’abord construit leur modèle avec le génome de quelques dizaines d’Européens, venant de tout le continent et ayant vécu durant le premier millénaire. Puis, ils l’ont affiné avec les données génétiques de plus de [...]