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Général Jean-Marc Vigilant, commandant de l'Ecole de Guerre : "J'étais presque toujours le seul noir"

A deux jours des cérémonies de la fête nationale, Jean-Marc Vigilant a des choses à dire sur la liberté et l'égalité. Né à Châlons-en-Champagne, son père sous-officier de l'armée de terre et sa mère infirmière sont tous deux Martiniquais. Elevé à Saint-Maixent-l'Ecole dans les Deux-Sèvres, il a longtemps rêvé d'être pilote. Impossible? Non. Exceptionnel? Oui. Dix ans après le plan "Egalité des chances" pour accéder à la hiérarchie militaire, trois ans après l’arrivée de Florence Parly au ministère des Armées, elle qui a fait de la diversité et de la parité jusqu'au sommet des états-majors un combat, voici que le vivier des futurs généraux et amiraux se voit doté d'un général noir. Sa nomination s'est décidée bien avant que le débat en France sur les discriminations et le racisme ne revienne au premier plan. Le général Jean-Marc Vigilant livre ici sa première interview.

Votre nomination à ce poste est-elle due à un besoin d'une plus grande diversité dans la haute hiérarchie militaire?
L'armée de l'air a estimé que j'avais un profil intéressant pour ce poste. Elle me l'a proposé alors que j'étais encore en Irak, il y a plus d'un an. J'ai été audité, ainsi que d'autres candidats présentés par les autres armées et ma candidature a été retenue.

Lorsque vous êtes rentré à l'Ecole de l'air en 1986, avec l'intention de devenir pilote de chasse, n'avez-vous pas eu l'impression d'être une exception?
Pour moi, c'était le rêve qui devenait réalité. Quand j'étais au lycée, j'avais été v...


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