Général Burkhard : « Le soldat qui meurt pour son pays ne tombe jamais pour rien »

Le chef d’état-major de l’armée de Terre, le général d’armée Thierry Burkhard, le 16 juillet 2020 dans la cour d’honneur des Invalides, à Paris.
Le chef d’état-major de l’armée de Terre, le général d’armée Thierry Burkhard, le 16 juillet 2020 dans la cour d’honneur des Invalides, à Paris.

Le 10 novembre en fin de journée, la flamme du soldat inconnu a été ravivée par de jeunes soldats de l'armée de terre après une course à pied entre Verdun et l'Arc de Triomphe, sur cette même Voie sacrée qu'empruntaient les Poilus pour rejoindre le front. Cinq jours de relais, avec équipements de combat et armes, sur ce même itinéraire par lequel fut rapatriée la dépouille du soldat inconnu.

Portrait du général d'armée Thierry Burkhard, chef d'état-major de l'armée de Terre. © Arnaud KLOPFENSTEIN / Sirpa TerreIl y a tout juste cent ans, c'était un autre jeune soldat français, Auguste Thin, qui désignait un cercueil parmi les huit qui lui étaient présentés. Chacun contenait le corps d'un soldat non identifié et retrouvé dans l'un des secteurs du front. Le lendemain, le soldat inconnu était transféré sous l'Arc de Triomphe, où il faisait une arrivée solennelle.

Mémoire vivante

Il fallut attendre le 11 novembre 1923 pour qu'une flamme du souvenir marque l'emplacement de la sépulture et rappelle à tous le sacrifice de tant de Français et d'étrangers pour notre pays. Depuis, le ravivage de la flamme sous l'Arc de Triomphe est un geste immuable, renouvelé tous les jours. Quel sens mettons-nous derrière le symbole de la transmission de cette flamme ? Que recevons-nous de nos anciens, de nos aînés ? Et que devons-nous transmettre à nos jeunes soldats et aux plus jeunes générations ?

La flamme est d'abord symbole de mémoire vivante. Chaque 11 novembre, nous honorons [...] Lire la suite