Futur gouvernement : Lucie Castets ne retournera pas à la mairie de Paris à la rentrée
POLITIQUE - Après un drôle d’été, une drôle de rentrée pour Lucie Castets. Après avoir passé ses congés estivaux à sillonner la France et enchaîner plateaux télé et universités d’été pour défendre sa candidature pour Matignon, la haute fonctionnaire a pris une décision concernant la suite de sa carrière.
Lucie Castets « révoltée » par la décision d’Emmanuel Macron de ne pas la nommer Première ministre
Interrogée par Apolline de Malherbe sur BFMTV ce jeudi 29 août, celle qui travaillait jusqu’alors pour la ville de Paris et dont les ambitions ont été douchées par la décision d’Emmanuel Macron de ne pas la nommer, n’entend pas reprendre sa vie professionnelle là où elle l’a laissée une fois désignée par le Nouveau Front populaire. « J’ai pris sur mes vacances pour aller à la rencontre des Français, explique-t-elle. Maintenant que les congés s’achèvent, je vais mettre un terme à mes fonctions de directrice des finances à la mairie de Paris. »
Lucie Castets (NFP) annonce se retirer de son poste de directrice des finances à la mairie de Paris pic.twitter.com/zPEaS7lHUC
— BFMTV (@BFMTV) August 29, 2024
La haute fonctionnaire précise qu’il ne s’agit pas d’une démission et que « les modalités pratiques sont encore en discussion » avec la municipalité. « Il ne s’agit pas de démissionner de la fonction publique, je suis extrêmement attachée à la fonction publique. Je suis fonctionnaire, et j’y accorde une très grande importance », ajoute celle qui envisage plutôt de se mettre en disponibilité. Logique quand on sait qu’elle s’est notamment fait connaître sur la scène politique au travers du collectif « Nos services publics » dont elle était l’un des porte-parole.
« Je me sens toujours soutenue »
Interrogée par l’Agence France presse, la mairie de Paris a indiqué sans autre commentaire que, « comme l’a indiqué Lucie Castets, les modalités de son départ font l’objet de discussions avec la ville ».
Portée par le « fort espoir qui est né du vote des Français » aux législatives de juillet, l’intéressée entend désormais « mettre toutes (ses) forces pour préserver cette union de la gauche » arrivée en tête des élections, mais loin de la majorité absolue à l’Assemblée. Une situation qui a justifié le refus d’Emmanuel Macron de la nommer à Matignon en début de semaine. Pour autant, « je me sens toujours soutenue par les quatre forces du NFP », a-t-elle assuré.
Y compris par le parti socialiste, qui se divise sur la possibilité de soutenir une autre personnalité issue de la gauche, à l’image par exemple de l’ex-Premier ministre Bernard Cazeneuve. « Bien sûr qu’il y a différentes positions au PS, c’est sain, c’est la vie d’un parti », a relativisé Lucie Castets, affirmant n’avoir « aucun problème personnel avec Bernard Cazeneuve », qu’elle « estime » et qu’elle « respecte », tout en doutant qu’il soit « en mesure de porter une autre politique » que celle du chef de l’État.
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