Fusion nucléaire : 120 millions °C pendant 1.000 secondes pour le Tokamak chinois ! Un record
Dans le contexte de réchauffement climatique, il devient urgent de trouver des alternatives aux énergies fossiles. Les énergies renouvelables sont de celles-ci. La fusion nucléaire pourrait en être, également, car elle promet de libérer une énergie colossale. Une énergie propre et pratiquement illimitée. Mais pour cela, il reste quelques verrous technologiques à faire sauter. Parmi lesquels, de réussir à maintenir les plasmas créés au cœur des réacteurs non seulement à de très hautes températures, mais aussi pendant suffisamment longtemps.
Fin mai 2021, le tokamak supraconducteur expérimental avancé chinois connu sous le nom d’East – pour Experimental Advanced Superconducting Tokamak – avait ainsi pu maintenir une température de quelque 120 millions de degrés Celsius pendant 100 secondes, et même 160 millions de degrés pendant 20 secondes. Et l’Académie des sciences chinoise lui avait fixé l’objectif de dépasser les 1.000 secondes avant la fin de l’année.
#China's Experimental Advanced Superconducting Tokamak (#EAST), also known as the "Chinese artificial sun", has achieved a plasma temperature of 100 million degrees Celsius lasting for 1,056 seconds, hitting a new record, according to the Hefei Institutes of Physical. (1/2) pic.twitter.com/vMwQZ0gQBu
— CGTN Global Business (@CGTNGlobalBiz) December 31, 2021
Un record sur la durée
Il semblerait que ce soit désormais chose faite. Puisque le « Soleil artificiel » – surnommé ainsi, car il imite les réactions de fusion nucléaire qui se produisent au cœur de notre étoile – chinois est parvenu, le 30 décembre dernier, à maintenir une température de plasma d’environ 70 millions de degrés Celsius – près de trois fois la température qui règne au cœur de notre Soleil tout de même – pendant pas moins de 1.056 secondes, soit quelque 17 minutes et 36 secondes ! De quoi battre aussi le record de durée de confinement d'un plasma établi par le tokamak français Tore Supra en 2003 : 390 secondes.
Ne nous y trompons pas. La route vers...
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