Fusillade meurtrière au siège du géant du commerce en ligne russe Wildberries

Une fusillade a éclaté mercredi 18 septembre au siège de Wildberries, à deux pas du Kremlin, faisant deux morts et sept blessés. La fondatrice Tatyana Bakalchouk, en pleine instance de divorce, accuse son mari Vladislav d’en être à l’origine. Lui dément.

Comme un parfum des fameuses années 1990 russes, où les différends en affaire se réglaient à ciel ouvert, par les armes. Le cocktail de l’affaire Wildberries fait en tout cas beaucoup de bruit en Russie : une entreprise emblématique, dont on retrouve l’enseigne violette dans tous les coins du pays, un divorce qui tourne à la guerre ouverte tout particulièrement depuis le début de l’été, et pour finir une fusillade au cœur du quartier sans doute le plus sécurisé de toute la Russie.

Tatyana Bakalchouk, élue en 2024 pour la quatrième année consécutive femme d’affaires la plus riche de Russie, désigne son mari Vladislav comme coupable. Il aurait, selon elle, initialement « tenté de pénétrer dans les bureaux de Wildberries à Moscou », accompagné de deux anciens responsables du groupe et d'individus en armes.

Tatyana Bakalchouk n’est pas simplement la richissime fondatrice de Wildberries, géant du commerce en ligne russe. C’est aussi une femme au parcours rare : d’origine coréenne et née en Tchétchénie, cette mère de sept enfants n'appartient pas au cercle des oligarques historiques, ceux qui ont pris le contrôle des grands groupes étatiques dans le pays dans les années 1990.

La complainte du mari entendue jusqu’aux oreilles de Ramzan Kadyrov

Rien n’est dit officiellement en tout cas sur les auteurs de la fusillade et les autorités n’ont fait aucun commentaire.


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