Fusillade lors du défilé du 4 Juillet près de Chicago : au moins 6 morts, le suspect interpellé

PHOTO MAX HERMAN/REUTERS

Pas une journée sans une nouvelle fusillade aux États-Unis. Cette fois-ci c’est à Highland Park, une banlieue cossue de Chicago, qu’“un homme armé a ouvert le feu lors du défilé du jour de l’indépendance […], tuant au moins 6 personnes et en blessant près de 26 autres, dans la dernière tuerie de masse visant à terroriser une communauté américaine”, rapporte le plus important quotidien local, le Chicago Tribune. C’est aux alentours de 10 heures du matin (17 heures à Paris), après le début de la traditionnelle parade du 4 Juillet, qu’un “tireur embusqué sur un toit a commencé à tirer au hasard sur les spectateurs”, avant de s’enfuir.

Cinq heures plus tard, l’identité du suspect était rendue publique par la police : Robert E. “Bobby” Crimo III, “un homme blanc de 22 ans originaire de la région”, selon la police, citée par le Chicago Sun-Times. La “chasse à l’homme” n’a pas duré longtemps. À 18 h 45 (heure locale), il était appréhendé “après une courte course-poursuite dans le nord de Chicago”, avant d’être conduit au commissariat de Highland Park “pour y être interrogé”. La police dit “ne pas connaître ses motivations”, mais a insisté sur le caractère “très aléatoire et très intentionnel” de ses tirs.

Sitôt son identité révélée, internautes comme journalistes ont mené l’enquête en ligne, pour tenter d’en savoir plus sur “Bobby” Crimo. The Daily Beast livre un premier portrait numérique, glaçant, de ce “rappeur amateur qui a publié des vidéos inquiétantes sur sa chaîne YouTube, notamment une animation grossière représentant un tireur tué par la police”. En plus de ses “vidéos pleines d’images violentes et de fantasmes de fusillade”, Crimo, dont le nom de scène est Awake The Rapper (“Le rappeur éveillé” en français) a publié l’année dernière sur son blog une vidéo de la rue principale du défilé où il a commis son crime.

“La violence désormais partout

Le New York Times a interrogé de nombreux témoins sur place, qui ont fait part de “la terreur, du chaos et de la confusion” qui régnaient après la fusillade. Ils ont aussi témoigné de leur “stupeur” de voir un tel massacre se dérouler dans une zone résidentielle, calme et aisée. M. Zaremski, un résident de Highland Park depuis des décennies, a ainsi avoué ainsi au quotidien qu’“[il n’avait] jamais vu une telle violence de [sa] vie” et qu’à partir de maintenant “c’est comme si tous les quartiers de banlieue devaient être sur leurs gardes”. M. Rosas, un employé d’épicerie, qui a déménagé de Chicago à Highland Park il y a deux ans, justement pour s’éloigner de la violence, estime que celle-ci “est désormais partout”.

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