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Fusillade au Texas: Le gouverneur républicain accusé d'être responsable

Après la fusillade qui a coûté la vie à une vingtaine de personnes dont 19 enfants à Uvalde, au Texas, le démocrate Beto O'Rourke a vivement pris à partie le gouvernement républicain Greg Abbott, l'accusant de participer à ces fusillades en refusant de prendre des mesures pour encadrer le port d'arme. (Photo: Jordan Vonderhaar / Getty Images)
Après la fusillade qui a coûté la vie à une vingtaine de personnes dont 19 enfants à Uvalde, au Texas, le démocrate Beto O'Rourke a vivement pris à partie le gouvernement républicain Greg Abbott, l'accusant de participer à ces fusillades en refusant de prendre des mesures pour encadrer le port d'arme. (Photo: Jordan Vonderhaar / Getty Images)

Après la fusillade qui a coûté la vie à une vingtaine de personnes dont 19 enfants à Uvalde, au Texas, le démocrate Beto O'Rourke a vivement pris à partie le gouvernement républicain Greg Abbott, l'accusant de participer à ces fusillades en refusant de prendre des mesures pour encadrer le port d'arme. (Photo: Jordan Vonderhaar / Getty Images)

ÉTATS-UNIS - “Tout ça, c’est de votre faute!” Ce mercredi 25 mai, le gouverneur républicain du Texas, Greg Abbott, organisait une conférence de presse pour donner les dernières informations officielles sur la fusillade perpétrée la veille dans une école élémentaire d’Uvalde, et qui a coûté la vie à une vingtaine de personnes dont 19 élèves âgés d’une dizaine d’années. Un rendez-vous face médiatique qui a été perturbé par les propos virulents d’un opposant.

Beto O’Rourke, ancien candidat à l’investiture démocrate en vue de la présidentielle américaine de 2020 et figure bien connue dans l’État du sud des États-Unis, s’est effectivement montré très véhément face au ponte du parti républicain, comme en témoigne cette vidéo tournée par notre confrère du HuffPost américain Daniel Marans.

Et pour cause: alors que Greg Abbott défend inlassablement le deuxième amendement de la Constitution des États-Unis, qui garantit le droit de porter une arme, Beto O’Rourke lui a reproché de perpétuer ainsi les tueries de masse. Et pour cause: les autorités texanes refusent depuis des années d’encadrer davantage le port d’armes, allégeant même régulièrement la législation en vigueur.

“Ce genre de drame va continuer à se produire”

“Jusqu’à ce que vous décidiez enfin de faire les choses différemment, ce genre de drame va continuer à se produire”, a dénoncé ce mercredi Beto O’Rourke en interrompant son rival texan. “Quelqu’un doit se lever et défendre les enfants de notre État ou ils vont continuer à se faire tuer exactement comme ils ont été tués hier à Uvalde.” Et de conclure: “C’est de votre faute parce que vous ne faites rien! Parce qu’aucun d’entre vous ne fait rien!”

Une prise de parole résumant bien l’avis de nombreux démocrates sur l’épineuse question du port d’armes aux États-Unis, où le lobby pro-armes à feu est extrêmement puissant. Après des critiques allant dans le même sens de la part du président américain Joe Biden, la NRA (National Rifle Association), le principal groupe de pression pro-armes, avait répondu sèchement au chef de l’État. Rejetant toute responsabilité, le lobby a ainsi dénoncé “l’action solitaire d’un individu dérangé”.

Et sa saillie a d’ailleurs valu une réception mitigée à Beto O’Rourke, une partie de la salle l’acclamant pendant que l’autre le huait alors qu’il se faisait emmener hors des murs par la sécurité.

D’ailleurs, comme le rapporte encore notre collègue américain, alors qu’il terminait sa déclaration, le démocrate a eu droit aux injures de certains républicains: “C’est de la propagande, mec! Dégage de là, tu sers à rien!” Un proche de Greg Abbott a même ajouté que ce n’était “pas le lieu, ni le moment de faire de la politique autour de la souffrance et de la douleur”. Et cela alors que les soutiens de Beto O’Rourke chantaient “Laissez-le parler”, invoquant face aux partisans du deuxième amendement le premier de la Constitution, qui garantit lui la liberté d’expression.

La preuve que ce n’est pas un drame de plus -il s’agissait déjà de la 213e fusillade de masse aux États-Unis en 2022- qui permettra aux adversaires politiques de s’accorder sur la question brûlante de la législation autour du port d’armes. Au détriment des victimes, chaque jour plus nombreuses.

À voir également sur le HuffPost: Après la tuerie au Texas, Joe Biden partage sa peine et son expérience de père endeuillé

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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