Fusillade à Poitiers : le suspect mis en examen pour « assassinat » et placé en détention provisoire
Le principal suspect de la fusillade a fait un mort et quatre blessés, tous mineurs.
FAITS DIVERS - Il s’était rendu aux services de police le 5 novembre dernier à Paris, et avait été placé en garde à vue. Le suspect de la fusillade qui a eu lieu la semaine dernière à Poitiers, et a tué un adolescent âgé de 15 ans, a été mis en examen pour « assassinat » ce jeudi 7 novembre, a annoncé le parquet de Poitiers.
Cet homme de 25 ans, considéré comme le tireur présumé, « a été mis en examen et placé en détention provisoire », a fait savoir dans un communiqué le procureur de la République de Poitiers, Cyril Lacombe.
Il avait été ce jeudi « déféré au parquet de Poitiers afin d’être présenté à un juge d’instruction en vue de l’ouverture d’une information judiciaire pour : assassinat, tentatives d’assassinats, détention d’arme et trafic de stupéfiants », d’après un communiqué du procureur de la République de Poitiers, Cyril Lacombe.
Après s’être rendu aux autorités dans la capitale, le procureur avait précisé que l’identité de cet homme avait pu être vérifiée, et qu’elle correspondait « à celle de l’auteur présumé des tirs qui faisait l’objet d’un mandat de recherche délivré par le parquet de Poitiers ». Il avait ensuite été transféré à Poitiers.
Détention de munitions et vente de stupéfiants
Selon le parquet, le suspect est déjà connu de la justice pour des faits de trafic de stupéfiants et de violences. Le mandat de recherche délivré par le parquet visait un homme qui « se serait livré à la vente de produits stupéfiants » dans le quartier des Couronneries, lieu de la fusillade survenue le 31 octobre au soir. Il aurait été présent depuis quelques semaines seulement dans la ville de Poitiers, d’après Cyril Lacombe.
Lors d’une perquisition dans un logement qu’il aurait occupé, sept munitions du même calibre que les 11 retrouvées sur les lieux, ainsi que « des éléments partiels d’une arme démontée », ont été saisis par la police. La fusillade s’est produite devant un restaurant kebab, alors qu’une soirée Halloween organisée par une association avait rassemblé de nombreux jeunes à proximité.
Commentant les faits vendredi matin sur BFMTV/RMC, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau avait déclaré à tort qu’« une rixe entre bandes rivales » avait ensuite opposé « plusieurs centaines de personnes ».
Mais l’adolescent de 15 ans tué « n’avait aucun problème de délinquance », avait souligné ce week-end l’avocate de sa mère, Maitre Yasmina Djoudi. Selon elle, le garçon « a dit à sa mère qu’il allait s’acheter un sandwich avant de rentrer. Et il a reçu une balle ». Il « n’avait strictement rien à voir avec le trafic de drogue », a renchéri lundi la maire écologiste de Poitiers, Léonore Moncond’huy, demandant au ministre de l’Intérieur de « rétablir la vérité ».
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