Yahoo Actualités Fusillade à Poitiers : Ce que l’on sait du principal suspect, activement recherché
Le tireur présumé, connu des services de police pour trafic de stupéfiants, était présent à Poitiers depuis quelques semaines pour faire du trafic de drogue.
FAIT-DIVERS - Une première piste pour les enquêteurs. Après la mort d’un adolescent de 15 ans blessé par balle à la tête lors d’une fusillade jeudi soir à Poitiers, le tireur continue d’être activement recherché par la police, ce dimanche 3 novembre. Selon le procureur de la République à Poitiers, Cyril Lacombe, un suspect a été identifié, qui était connu des services de police notamment pour trafic de stupéfiants.
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Selon les premiers éléments de l’enquête, le suspect « se serait livré à la vente de produits stupéfiants », dans le secteur où les faits se sont produits, « au cours des jours précédents ». La fusillade a éclaté dans la soirée de jeudi, près d’un restaurant dans le quartier des Couronneries, aux alentours de 22 h 30. Cinq mineurs âgés de 15 et 16 ans ont été blessés par des coups de feu, dont un est mort d’une balle dans la tête.
Voici ce que l’on sait du profil du suspect, dont l’identité est en cours de vérification.
• Armes, stupéfiants… Un lourd casier judiciaire
L’homme est connu des services de police et possède un lourd casier judiciaire, selon les informations conjointes de TF1 et du Parisien, obtenues de sources proches du dossier. Ce jeune aujourd’hui âgé de 25 ans avait déjà été interpellé en 2022 à Marseille avec des armes, dont des fusils d’assaut. Il avait alors été mis en examen pour association de malfaiteurs et détention d’arme. À la suite de cette affaire, il avait été placé en détention provisoire, puis relâché et placé sous contrôle judiciaire.
Mais son casier ne s’arrête pas à cet épisode : le suspect a également été impliqué dans des affaires de trafic de drogue. Selon Le Parisien, il avait été mis en cause en 2021 pour détention et usage de stupéfiants à Roissy-en-France (Val-d’Oise). Puis en 2024, le jeune homme a eu plusieurs démêlés judiciaires concernant un usage de stupéfiants à la Gare de Lyon de Paris, ainsi qu’une affaire de violences et menaces de mort réitérées à Aubagne (Bouches-du-Rhône).
• Arrivée à Poitiers « depuis quelques semaines »
Le suspect était « présent depuis quelques semaines dans la ville » de Poitiers, a déclaré Cyril Lacombe lors d’un point presse vendredi. Selon les premiers éléments de l’enquête, il aurait vendu des stupéfiants dans le quartier des Couronneries quelques jours avant la fusillade. TF1 évoque une vente sur « un point de deal tenu par un “clan” adverse », ce qui aurait déclenché les tensions.
Selon le préfet de la Vienne, Jean-Marie Girier, le quartier des Couronneries, classé prioritaire de la politique de la ville (QPV), abrite « deux ou trois points de deal qui sont importants et mobilisent beaucoup la police nationale au quotidien » mais reste « relativement calme » : « il n’est pas tenu par les dealers même s’il peut y avoir des tensions », a-t-il souligné vendredi.
• Des éléments trouvés lors d’une perquisition
Lors de l’intervention des forces de l’ordre jeudi soir deux témoins présents sur les lieux de la fusillade ont été pris à partie « comme étant susceptibles de connaître l’identité du tireur », une troisième personne « étant désignée par la clameur comme pouvant connaître ce dernier », a rapporté le procureur.
Le lendemain matin, les enquêteurs ont suivi la piste du suspect identifié. Lors d’une perquisition dans un logement qu’il aurait occupé, sept munitions du même calibre que les 11 retrouvées sur les lieux de la fusillade, ont été saisies par les enquêteurs. « Des éléments partiels d’une arme démontée », ont également été saisis. Les recherches se poursuivent désormais pour retrouver le suspect.
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