Fusillade à Poitiers : enquête, perquisition, blessés... les précisions du procureur de la République

Le procureur de la République de Poitiers, Cyril Lacombe, a donné des précisions sur la fusillade qui a eu lieu jeudi soir à Poitiers.
Capture BFMTV. Le procureur de la République de Poitiers, Cyril Lacombe, a donné des précisions sur la fusillade qui a eu lieu jeudi soir à Poitiers.

FAIT DIVERS - Que s’est-il réellement passé à Poitiers dans la nuit du jeudi 31 octobre au vendredi 1er novembre ? Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau voit dans la fusillade qui a précédé une rixe « un point de bascule » dans le narcotrafic. « Une fusillade a fait cinq blessés hier soir. Des tensions entre groupes ont éclaté nécessitant l’intervention de la police et de la gendarmerie », avait indiqué la préfecture de la Vienne dans la nuit.

Moins d’un jour après les faits, le procureur de la République a tenu une conférence de presse pour donner les éléments factuels lié à ce fait divers. Cyril Lacombe a débuté son propos en déclarant que « la police a été avisé à 22h46 que des coups de feu ont été entendus sur la place Coimbra à Poitiers à hauteur d’un restaurant kebab ».

Une enquête de flagrance pour tentative d’homicide a été ouverte par le parquet de Poitiers avisé des faits aux alentours de 23h30. A cette heure là, le calme était déjà revenu dans le quartier des Couronneries, a ajouté le magistrat. « Aucune dégradation n’a été commise tant sur les commerces que sur les véhicules stationnés y compris ceux des forces de l’ordre », a-t-il précisé.

« La police au contact de 60 personnes »

Alors que le ministre de l’Intérieur avait évoqué l’implication de « 4 à 600 personnes », le procureur a indiqué que « les services de police ont été au contact d’une soixante de personnes ». « Cette foule faisait montre d’une certaine véhémence dans ses revendications », a-t-il déclaré. Trois grenades lacrymogènes ont été utilisées par les policiers pour sécuriser la zone.

Une personne dont l’identitée est en cours de précision est particulièrement recherchée après qu’une perquisition a eu lieu dans la matinée. « Le tireur se serait livré à la vente de produits stupéfiants dans le quartier des Couronneries dans les jours précédants », a indiqué Cyril Lacombe.

Concernant les victimes, il a affirmé qu’un mineur blessé à la tête est en urgence absolue et que son pronostic vital reste engagée. Les quatres autres blessés, nés aussi en 2008 ou 2009, le sont plus légèrement. « Leurs jours ne sont pas en danger », a-t-il affirmé.

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