Un fusible saute chez LafargeHolcim

Le siège de LafargeHolcim, le 9 mars.

Sous le feu de critiques pour ses activités en Syrie, le groupe Lafarge a limogé son PDG, ce qui ne stoppe pas pour autant les procédures judiciaires en cours.

Le téléphone a chauffé durant tout le week-end entre les membres du conseil d’administration de LafargeHolcim pour aboutir, ce matin, à la démission d’Eric Olsen, le PDG du premier groupe cimentier européen. Il quittera ses fonctions à partir du 15 juillet. Son limogeage coïncide avec la clôture d’une enquête interne sur le fonctionnement d’une usine en Syrie.

«Mesures inacceptables»

L’affaire débute en juin 2016 avec les révélations du Monde sur le financement de l’Etat islamique par LafargeHolcim, dans le but de poursuivre l’exploitation de sa cimenterie située à Jalabiya en Syrie. Afin de répondre à ces accusations, le groupe décide alors de lancer un audit interne et recrute pour cela le prestigieux cabinet d’avocats américain Baker-Mc Kenzie. Ses conclusions sont accablantes et confirment que «certaines mesures prises en vue de permettre à l’usine syrienne de poursuivre un fonctionnement sûr étaient inacceptables et que des erreurs de jugement significatives contrevenant au code de conduite alors en vigueur ont été commises».

A lire aussi Lafarge reconnaît des arrangements «inacceptables» avec des groupes armés en Syrie

Certes, si le conseil d’administration a également considéré que le PDG ne pouvait être responsable, il n’en reste pas moins que son départ est forcé et porte le sceau de cette affaire. «Bien que je n’ai été en aucune manière impliqué ni même informé d’actes répréhensibles, je pense que mon départ contribuera à ramener de la sérénité à une société qui a été exposée depuis de longs mois sur ce sujet», a déclaré l’intéressé dans un communiqué.

Deux procédures judiciaires

Pour autant le départ d'Eric Olsen, qui apparaît comme un fusible, ne règle pas les ennuis judiciaires de Lafarge. Le groupe est sous le coup de deux procédures en France. La première est une plainte avec constitution de (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Pour les marchés européens, en grande forme, Macron déjà président
Enquête diesel: PSA dit vouloir «éviter tout amalgame»
En marche, cible des hackers de Fancy Bear ?
La gouvernance de Vivendi critiquée avant son assemblée générale
La Bourse de Paris bondit de 4,14%, dopée après le scrutin français