Les funérailles bling-bling d'un mafieux scandalisent Rome

L'enterrement au faste hollywoodien de Vittorio Casamonica fait polémique en Italie depuis jeudi.

Sur une bannière ornant la façade de la basilique Don Bosco ce jeudi à Rome, on pouvait lire : «Tu as conquis Rome, maintenant tu vas conquérir le paradis.» Sur une grande affiche, le portrait d’un homme souriant, vêtu de blanc, un crucifix autour du cou, accompagné de la mention «roi de Rome» et de photographies du Colisée et de la basilique Saint-Pierre. On se croirait aux funérailles d’un grand homme d’Eglise. Sauf qu’il s’agit des obsèques kitsch du leader d’un des clans mafieux les plus importants de la capitale italienne.

Vittorio Casamonica, décédé à 65 ans des suites d’un cancer, a été enterré en grande pompe jeudi : chars décorés de fleurs, calèche vitrée à six chevaux laissant voir un caveau recouvert d’or, pétales de rose largués depuis un hélicoptère, dans une ambiance rendue joviale par une fanfare jouant la musique du Parrain de Coppola. Pour clore la cérémonie, une Rolls-Royce en guise de corbillard et d’ultimes adieux sur la bande-son de 2001 : l’Odyssée de l’espace, l’un des titres favoris du mafieux également fan de Sinatra et de karaoké. Des obsèques hollywoodiennes qui ont fait le tour des télévisions italiennes, pour une figure de la mafia spécialisée dans la fraude, l’extorsion de fonds et le trafic de drogue dans la périphérie du sud-est de Rome. Il avait été arrêté à de multiples reprises, jamais condamné. La veille, le clan Casamonica était cité dans l’enquête sur le réseau mafieux infiltré dans la mairie de Rome, qui débouchera sur un «maxi-procès» (59 accusés) à partir du 5 novembre.

Sur les réseaux sociaux, les Romains se disent offusqués, ébahis que la ville ait pu permettre un tel événement. Le maire, Ignazio Marino, a annoncé sur Twitter attendre du préfet de Rome des explications, considérant comme «intolérable que ces funérailles soient utilisées par les vivants pour envoyer des messages mafieux». Matteo Orfini, chef du Parti (...)

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