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Funérailles. En Tunisie, même mortes, les victimes du Covid-19 font peur

Avec la propagation de l’épidémie, la psychose gagne les esprits. En Tunisie, les habitants tentent d’empêcher les funérailles des victimes du Covid-19.

À Medjez El-Bab, au nord-ouest de la capitale tunisienne, des habitants “sont sortis de chez eux en grand nombre” pour empêcher l’enterrement d’une victime du Covid-19, rapporte le site d’information libéral Leaders. Depuis l’enregistrement du premier décès dû à ce virus, ce n’est pas la première fois que des funérailles sont perturbées, précise le média. Mais à Medjez El-Bab, les autorités ont fini par céder, s’indigne Leaders. La femme décédée n’a finalement pas été enterrée ce jour-là.

Alors que la Tunisie a enregistré 22 décès au 7 avril, la psychose d’une contamination par les morts se répand. Mais cette peur met paradoxalement les protestataires en danger. Lorsqu’ils se regroupent pour empêcher les enterrements, ils ne respectent évidemment pas les règles de distanciation sociale, souligne le site d’information.

Une peur infondée

“La peur de se faire contaminer est naturelle et compréhensible, mais seulement lorsqu’elle est justifiée”, rappelle Leaders. On n’attrape pas le Covid-19 quand un corps infecté est enterré dans le cimetière de la ville. C’est ridicule.” En Tunisie, les inhumations obéissent à des normes édictées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui disposent que les corps soient enterrés à une profondeur d’au moins trois

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