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Frontex-bis pourrait être déployée dans des Etats hors UE

BERLIN (Reuters) - La nouvelle agence européenne des frontières pourrait être déployée dans des Etats non membres de l'Union européenne, comme la Serbie et la Macédoine, et les membres de l'UE sans frontière extérieure pourraient fournir une aide accrue aux pays qui en ont, a déclaré mardi le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères. La Commission européenne souhaite créer une nouvelle force, une Agence européenne de garde-côte et des frontières qui, contrairement à l'actuelle agence Frontex, serait habilitée à intervenir aux frontières extérieures sans le consentement préalable de l'Etat concerné. Elle doit présenter son projet mardi. Cette force pourrait compter un millier d'agents permanents (contre 400 pour Frontex) et serait en mesure de puiser dans un réservoir de 1.500 agents supplémentaires mobilisables en quelques jours. Elle disposerait d'un budget au moins deux fois plus important que celui de Frontex. L'agence devrait pouvoir aussi agir dans des pays qui ne font pas partie de l'Union européenne, a indiqué Jean Asselborn, qui s'exprimait à la radio allemande. "Nous avons de gros problèmes en Serbie et en Macédoine par exemple, et il n'était pas possible pour Frontex d'aider là-bas jusqu'à maintenant, mais cela va devenir possible", a-t-il déclaré à la Deutschlandfunk. Frontex, a-t-il ajouté, pourra plus facilement procéder aux expulsions. Selon lui, l'espace Schengen ne pourra survivre que si les frontières extérieures sont protégées. "Ce ne seront pas les Chinois ni les Russes qui vont nous envoyer les gens pour faire les contrôles aux frontières. C'est aux Européens de le faire (...) et je dirais même qu'il faut beaucoup plus impliquer les pays sans frontières extérieures", a déclaré Jean Asselborn. (Michelle Martin, Danielle Rouquié pour le service français)