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Front uni du G7 face au comportement de la Russie

Les ministres des Affaires étrangères du G7 vont créer un groupe de travail pour étudier le "comportement malveillant" de la Russie, a déclaré lundi le chef de la diplomatie britannique Boris Johnson. /Photo prise le 22 avril 2018/REUTERS/Fred Thornhill

TORONTO (Reuters) - Les ministres des Affaires étrangères du G7 vont créer un groupe de travail pour étudier le "comportement malveillant" de la Russie, a déclaré lundi le chef de la diplomatie britannique Boris Johnson.

Selon le secrétaire au Foreign Office, les ministres des sept pays les plus industrialisés réunis depuis dimanche à Toronto ont convenu de la nécessité de se montrer vigilants vis-à-vis de Moscou.

"Ce que nous avons décidé hier, c'est de mettre en place un groupe de travail qui étudiera le comportement malveillant de la Russie dans toutes ses manifestations, qu'il s'agisse de guerre cybernétique, de désinformation, de tentatives d'assassinat", a déclaré Boris Johnson.

Les tensions entre Moscou et l'Occident sont fortes depuis l'annexion de la Crimée en 2014 et en raison de l'engagement du Kremlin au côté du président syrien Bachar al Assad. La Russie est également accusée par le gouvernement britannique d'être responsable de l'empoisonnement le mois dernier de l'ex-agent double russe Sergueï Skripal.

Le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, a déclaré que le G7 allait formellement appeler Moscou à contribuer à résoudre le conflit en Syrie.

Prié de dire ce que contiendra le communiqué final des deux jours de réunion de Toronto, le chef de la diplomatie allemande a répondu: "Il établit une nouvelle fois qu'il n'y aura pas de solution politique en Syrie sans la Russie (...) et que la Russie doit participer à une telle solution."

Heiko Maas et Boris Johnson ont également défendu l'accord de juillet 2015 sur le nucléaire iranien, que Donald Trump menace de remettre en cause.

"Nous acceptons que le comportement de l'Iran est à l'origine de troubles dans la région, nous acceptons que le président (Trump) a raison sur plusieurs points qui doivent être améliorés mais nous sommes persuadés qu'ils peuvent être améliorés (dans le cadre de l'accord)", a déclaré Boris Johnson.

Donald Trump a donné aux signataires européens jusqu'au 12 mai pour "réparer les affreuses erreurs" de ce texte, faute de quoi il refusera de prolonger l'assouplissement des sanctions américaines contre la république islamique.

(David Ljunggren, Sabine Siebold; Nicolas Delame et Jean-Stéphane Brosse pour le service français)