Front national : l’homme qui aimait les flammes

Adrien Desport le 15 septembre 2014, à Paris.

Ancienne étoile montante frontiste, Adrien Desport est jugé pour avoir incendié en groupe des voitures avant de dénoncer l’insécurité.

Sur Twitter, ses quelques lignes de biographie changent régulièrement. La semaine passée, Adrien Desport était un «patriote orphelin qui demande pardon, remercie ceux qui lui ont tendu la main et pardonne à ceux qui jettent la pierre». La page de l’ex-militant FN, récemment expurgée des messages les plus anciens, cite Gandhi, Martin Luther King, mère Teresa. Ou encore de plats aphorismes que l’on dirait tirés d’un manuel de zen pour débutants : «Le début de la journée peut-être le début d’une nouvelle vie», a-t-il écrit le matin du 26 août. A sa façon, la matinée du 2 septembre marquera bien un tournant dans la vie du jeune homme.

Ce mercredi à 9 heures, Desport et cinq de ses anciens amis, eux aussi membres suspendus du parti lepéniste, doivent comparaître devant le tribunal correctionnel de Meaux. Le plus âgé d’entre eux n’a que 25 ans. Ensemble, ils cumulent les chefs d’association de malfaiteurs, dégradation du bien d’autrui par moyen dangereux, usage et détention de stupéfiants et dénonciation mensongère à une autorité judiciaire. Parmi les faits, le plus spectaculaire est l’incendie d’une quinzaine de voitures en Seine-et-Marne et dans le Val d'Oise, entre le 6 et le 9 avril 2015. Des actes auxquels seule une partie des prévenus auraient participé. Dans la foulée, Desport avait publié, au nom du FN, un communiqué dénonçant l’insécurité dans sa commune de Mitry-Mory. Parmi les victimes figurent également des militants frontistes visés par des tags injurieux, l’une sur son portail, l’autre sur son véhicule. Desport et l’un des prévenus sont enfin accusés d’avoir porté plainte pour une agression imaginaire qui avait justifié un autre communiqué outragé. L’affaire «défie l’entendement», selon les mots du procureur adjoint Emmanuel Dupic.

Chalumeau

On retrouve Adrien Desport à l’avant-veille du procès. C’est un jeune homme d’allure (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Huit morts dans l'incendie d'un immeuble du 18e arrondissement de Paris
Eurostar : intrusion de personnes dans le tunnel sous la Manche, pagaille sur le trafic
Fiches S : Xavier Bertrand y perd son anglais
«C’est pas la mairie de Pétaouchnok, quand même !»
Le ministère de la Justice emploie 40 000 personnes au noir