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Front de gauche-EELV : les contours d'une majorité alternative ?

Eva Joly et Jean-Luc Mélenchon le 15 juillet 2011 à Avignon.

Enthousiasmé par le résultat de leurs listes communes, Jean-Luc Mélenchon souhaite une alliance pérenne avec les écologistes. Mais ceux-ci sont plutôt sceptiques.

«Une autre majorité est possible» : voilà ce que martèle depuis hier soir le Parti de Gauche (PG) de Jean-Luc Mélenchon. Encouragé par de bons résultats dans les villes où il se présente allié à Europe écologie-Les Verts (EE-LV), le parti veut pérenniser et amplifier cette entente. Donc convaincre les écologistes des bienfaits de l'autonomie vis-à-vis du Parti Socialiste. Pas sûr, cependant, que les intéressés soient prêts à une telle aventure.

«L’alliance du PG avec EE-LV est une formule victorieuse, lançait dès hier soir Jean-Luc Mélenchon. Dans toutes les villes où cette alliance est constituée, les résultats sont meilleurs qu’auparavant». Quant à Eric Coquerel, secrétaire national du PG, il salue un «résultat historique» qui «démontre qu’une majorité alternative est possible à court terme» : «L’alliance avec EE-LV peut permettre à une force opposée à l’austérité et au productivisme d’être en tête de la gauche», et ce «dès les européennes» de mai. «Ensemble, nous pouvons diriger des villes, bientôt des régions et prochainement gouverner le pays», s’enflamme-t-il.

Un cas précis revient sans cesse : celui de Grenoble, où une alliance EE-LV-PG est sortie en tête du premier tour, quatre points devant le PS. «Un coup de tonnerre», selon Coquerel, qui cite également les exemples de Poitiers, Rennes, Palaiseau et les Lilas. Pour le PG, c'est la confirmation que l'autonomie vis-à-vis du PS pourrait être la martingale des autres partis de gauche. «Nous appelons la direction du PCF à réfléchir aux enseignements de cette élection : le Front de gauche ne doit plus jamais être assimilé aux listes gouvernementales», ajoute d'ailleurs le secrétaire national du PG : dans de nombreuses communes, en effet, les communistes ont choisi de s’allier dès le premier tour avec le PS.

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