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Les frileux de la lutte contre le réchauffement

Emissions de CO2 par habitant en 2011.

Parmi les pays les plus réticents à faire des efforts pour le climat, l’Inde, l’Arabie Saoudite et le Venezuela ont chacun leurs raisons de traîner des pieds.

La lutte climatique a ses mauvais élèves. Les habituels, comme le Canada et l’Australie, ont fourni les contributions nationales les plus décevantes - mais ils viennent de changer de gouvernements «et arrivent à la COP 21 avec des meilleures intentions», dit-on au Quai d’Orsay. Autre cancre, le Japon, même s’il avance timidement. Quant à la Turquie, son annonce de baisser, d’ici à 2030, ses émissions de 15 % par rapport à la tendance actuelle «revient malgré tout à plus que doubler ses émissions actuelles d’ici à 2030 !» s’étrangle Matthieu Orphelin, de la Fondation Nicolas-Hulot. Trois autres pays passent pour des boulets : Inde, Arabie Saoudite et Venezuela. Est-ce mérité ?

L’Inde

C’est le troisième émetteur de CO2 au monde, derrière la Chine et les Etats-Unis, principalement à cause d’une énorme dépendance envers le charbon, source des deux tiers de l’électricité générés via des centrales anciennes et polluantes. Mais de manière relative, le deuxième pays du monde, avec 1,25 milliard d’habitants, fait figure de bon élève : un Indien émet 1,7 tonne de carbone par an, soit dix fois moins qu’un Américain, quatre fois moins qu’un Chinois et trois fois moins qu’un Terrien moyen. Cela est principalement dû au fait que 300 millions d’habitants ne sont pas connectés au réseau électrique. La priorité de New Delhi est d’illuminer ces vastes poches d’obscurité et de faire profiter cette population rurale des retombées de la croissance (environ 7 % par an).

Le gouvernement ne s’est pas engagé à réduire ses émissions de manière absolue, mais relative. D’ici à 2030, chaque point de croissance devra être produit avec 35 % en moins de carbone rejeté dans l’atmosphère. Cela dit, le gouvernement ne veut se priver d’aucune ressource : la demande en charbon devrait doubler d’ici à 2035, alors que l’Inde est déjà le troisième (...)

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