Fraudes aux faux arrêts maladie : 450 cyberenquêteurs bientôt mobilisés

La France veut continuer à lutter contre la fraude aux arrêts maladie, notamment sur les réseaux sociaux.  - Credit:Ketty BEYONDAS / MAXPPP / PHOTOPQR/JOURNAL SAONE ET LOIRE/
La France veut continuer à lutter contre la fraude aux arrêts maladie, notamment sur les réseaux sociaux. - Credit:Ketty BEYONDAS / MAXPPP / PHOTOPQR/JOURNAL SAONE ET LOIRE/

Usurpation d'identité de médecin, arnaques en tout genre… Depuis plusieurs années, les réseaux sociaux s'apparentent de plus en plus à une plaque tournante pour la fraude sociale. Pour 20 à 70 euros, les internautes peuvent rapidement trouver un arrêt de 1 à 10 jours, comme le révèle Le Parisien ce mardi 30 mai. Un business illégal qui coûterait près de 3,4 millions d'euros à la sécurité sociale chaque année.

Pour lutter contre ce fléau massif, Gabriel Attal veut investir dans la traque des fraudeurs sur Internet. En dévoilant son plan pour lutter contre la fraude aux aides sociales, le ministre des Comptes publics annonce d'importants recrutements. « On va, pour lutter contre les fraudes sociales en ligne, former 450 cyberenquêteurs à l'Assurance maladie », explique-t-il dans une interview à nos confrères. La dernière loi de finance permet en effet d'attribuer des pouvoirs de cyberenquête aux agents de la Caisse nationale de l'assurance maladie (CNAM). Avec comme prérogatives par exemple de pouvoir se faire passer pour de faux acheteurs de certificats afin de confondre les vendeurs.

Un plan de lutte général

Le ministre chiffre le coût de fraude aux arrêts maladie à 30 millions sur le précédent quinquennat. « Cette fraude coûte sans doute beaucoup plus et une évaluation est en cours. Sans attendre, nous lançons un plan national de contrôle pour repérer les fausses déclarations. Seront ciblés les professionnels prescrivant un nombre d'arrêts très élevé par rap [...] Lire la suite