Fraude. Le Mexique en croisade contre l’évasion fiscale

Le président López Obrador mène depuis son arrivée au pouvoir une bataille contre l’évasion fiscale. Après avoir réclamé leur dû aux grandes entreprises, le gouvernement ouvre un nouveau volet de son action, en s’attaquant aux fausses factures, une pratique très répandue.

En février dernier, le magnat mexicain des télécommunications, Carlos Slim, a dû s’acquitter d’un arriéré d’impôts de 430 millions de dollars pour sa multinationale América Móvil. L’arriéré remontait jusqu’à 2016, note El País, qui consacre un article à la lutte du Mexique contre l’évasion fiscale.

D’autres multinationales présentes dans le pays ont de même été rappelées à leur devoir fiscal, comme Walmart, dont la dette s’élevait à 538 millions de dollars, rapportait alors El País dans un autre article.

Depuis son arrivée au pouvoir en décembre 2018, le président López Obrador a enclenché une croisade contre les “privilèges fiscaux”, qui ont permis depuis des années aux entreprises de différer le paiement de leurs taxes et impôts.

La deuxième salve est désormais lancée et vise le business des fausses factures, qui selon les chiffres de la direction des impôts a amputé les deniers publics de 2,5 milliards de dollars.

43 entreprises mises en cause

À la tête du SAT (service des impôts), une proche du président toute dévouée à la lutte contre les pratiques de corruption et les malversations, Raquel Buenrostro, a lancé récemment “7 poursuites pénales contre 43 entreprises se consacrant à émettre de fausses factures au nom d’entreprises réelles”. Dans ces tractations sont impliquées plus de 8 000 personnes physiques et entreprises.

Mais Mme Buenrostro estime être encore loin du compte et avance le chiffre de plus de 500 entreprises qui ont fait leur spécialité de gonfler artificiellement la facturation de leurs clients afin de leur éviter taxes et impôts. Ces entreprises sont aussi

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