Fraude fiscale : Shakira écope de 3 ans avec sursis et d'une amende de 7,3 millions d'euros

Fraude fiscale : Shakira écope de 3 ans avec sursis et d'une amende de 7,3 millions d'euros

La chanteuse Shakira a scellé un accord avec le parquet espagnol mettant fin à son procès pour fraude fiscale, qui venait de s'ouvrir à Barcelone, en échange de la reconnaissance de sa culpabilité et d'une amende de 7,3 millions d'euros.

Dans le cadre de cet accord, annoncé lundi par le président du tribunal, l'artiste colombienne écope d'une peine de trois ans de prison avec sursis, qui sera commuée en amende, et d'une sanction financière d'un montant équivalent à "50%" de la fraude, a déclaré le juge à l'ouverture du procès.

Selon les éléments communiqués par le tribunal, cette amende s'élève à plus 7,3 millions d'euros.

La chanteuse colombienne a déjà versé par ailleurs 17,2 millions d'euros au fisc espagnol dans cette affaire, en vue de régulariser sa situation.

Pas un mot

Arrivée vers 9h au tribunal, la star planétaire, vêtue d'un ensemble rose, a indiqué devant le juge reconnaître sa culpabilité et accepter les peines infligées. Elle a quitté le tribunal sitôt la peine prononcée, sans faire de déclarations à la presse.

Dans un communiqué transmis par ses avocats, la chanteuse continue toutefois de clamer son "innocence" et affirme avoir fait le choix d'une reconnaissance de culpabilité pour protéger sa carrière ainsi que ses enfants, en s'évitant "des années" de procédure judiciaire.

"J'avais deux options : continuer à me battre jusqu'au bout, en hypothéquant ma tranquillité d'esprit et celle de mes enfants, arrêter de faire des chansons, des albums et des tournées" ou "refermer et laisser derrière moi ce chapitre de ma vie", assure-t-elle.

"Je dois choisir mes batailles et la plus importante pour moi en ce moment est de faire tout ce que je peux pour que mes enfants vivent une vie pleine et me concentrer sur ce qui est vraiment important : les voir grandir et s'amuser", ajoute la chanteuse.

Le parquet accusait Shakira de ne pas avoir payé ses impôts en Espagne en 2012, 2013 et 2014 alors que, selon lui, elle avait vécu ces années-là plus de 183 jours par an dans le pays, seuil au-delà duquel une personne doit y être considérée comme résidente fiscale.

Il avait requis une peine de huit ans et deux mois de prison et une amende de 23,8 millions d'euros à son encontre.