Fraude au chômage partiel: 450.000 euros détournés, un couple interpellé

Un bulletin de paie (image dillustration) - Philippe Huguen - AFP
Un bulletin de paie (image dillustration) - Philippe Huguen - AFP

C'est l'une des arnaques liées à cette épidémie de coronavirus. Plusieurs personnes ont monté ces derniers mois une fraude au chômage partiel en bande organisée dans le Loir-et-Cher. Un couple a été interpellé ce vendredi matin dans le département. Ils sont suspectés d'être à la tête de ce système.

L'enquête menée par la division économique et financière de la Direction territoriale de la police judiciaire du Loir-et-Cher a été lancée en juillet dernier à la suite d'un signalement de l'Inspection du Travail qui avait repéré des déclarations suspectes, a appris BFMTV de source policière.

Détournement des aides de l'Etat

Les investigations ont permis d'établir que ce réseau utilisait huit sociétés locales et leur comptes bancaires pour déclarer une vingtaine de salariés, dont l'identité s'est révélée fictive.

Grâce au dispositif mis en place par le gouvernement pour soutenir les entreprises dont l'activité a cessé ou ralenti en raison de la crise sanitaire, le réseau, avec la complicité des gérants de ces sociétés, récupérait les sommes versées par l'Etat pour prendre en charge les indemnités de chômage accordées à ces employés fictifs.

"Les contrôles opérés permettaient de comprendre que les demandes d'activité partielle et les indemnités versées ne correspondaient en rien à la réalité de l'activité de l'entreprise, qui non seulement n'employait pas les salariés censés l'être mais en outre n'avait aucunement l'activité économique prétendue", écrit le procureur de Blois dans un communiqué.

Au total, le préjudice de cette fraude s'élève à plus de 450.000 euros. Plus de 200.000 euros de ces indemnités détournées ont déjà pu être récupérés sur divers comptes bancaires. Ce vendredi, le couple, soupçonné d'être à la tête du réseau, a été interpellé à son domicile dans le Loir-et-Cher. Ils ont été mis en examen pour escroqueries, tentatives d'escroqueries en bande organisée et blanchiment et placé en détention provisoire. L'enquête va se poursuivre.

Article original publié sur BFMTV.com