Avec les frappes israéliennes meurtrières à Beyrouth, le Liban “plonge dans le gouffre”

L’armée israélienne “a tenté d’assassiner” le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, vendredi 27 septembre au soir, lors d’une attaque “massive” sur le siège central du groupe armé à Beyrouth, rapporte Ha’Aretz.

Selon l’establishment sécuritaire israélien, Hassan Nasrallah était présent dans le quartier général au moment de l’attaque et a été touché. Une source du Hezbollah a cependant déclaré à Reuters que Nasrallah avait survécu à l’attaque.

“L’attaque, qui comprenait l’utilisation d’armes particulièrement massives, a probablement été précédée par des renseignements précis sur la présence de membres importants du groupe au quartier général de Beyrouth”, écrit Ha’Aretz.

Le raid de vendredi, dans un quartier densément peuplé, a fait au moins six morts et 91 blessés, selon le ministère libanais de la Santé. L’armée israélienne continuait samedi de pilonner la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah.

Benyamin Nétanyahou “provocateur et agressif” à l’ONU

“Il est temps de cesser de dire que le Moyen-Orient est au bord d’une guerre bien plus grave”, réagit Jeremy Bowen, rédacteur en chef international de BBC News.Après l’attaque israélienne dévastatrice contre le quartier général du Hezbollah à Beyrouth, on a l’impression d’être en train de basculer.”

Un peu plus tôt vendredi, Benyamin Nétanyahou avait douché les espoirs, “certes faibles”, qu’il soit “au moins prêt à discuter” de la proposition franco-américaine, soutenue par les principaux alliés occidentaux d’Israël, d’un cessez-le-feu de vingt et un jours. Car dans un discours “typiquement provocateur et parfois agressif” devant l’Assemblée générale des Nations unies à New York, le Premier ministre israélien “n’a pas parlé de diplomatie”. Israël, a-t-il déclaré, n’a pas d’autre choix que de combattre des ennemis sauvages qui cherchent à l’anéantir, et le Hezbollah sera vaincu.

“Sentiment d’impuissance” des diplomates occidentaux

Cette “énorme” frappe sur la capitale libanaise “laisse l’Occident impuissant”, estime Jeremy Bowen.

[...] Lire la suite sur Courrier international