Frappes israéliennes au Liban: la France demande une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU
La France a demandé ce lundi 23 septembre la tenue "cette semaine" d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur le Liban, alors que des centaines de civils ont été tués dans des frappes israéliennes. "La France appelle à la désescalade et à éviter un embrasement régional qui serait dévastateur pour tous, à commencer par les populations civiles", a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un sommet des Nations unies.
"À cet instant je pense au peuple libanais, alors que des frappes israéliennes viennent de faire des centaines de victimes civiles, parmi lesquelles des dizaines d'enfants", a-t-il dit. "Ces frappes doivent cesser immédiatement".
492 morts dont 35 enfants
"Au Liban comme ailleurs, la France restera pleinement mobilisée pour résoudre les crises majeures qui fracturent l'ordre international. Elle prendra des initiatives", a martelé Jean-Noël Barrot.
Les intenses frappes israéliennes contre le Hezbollah ont fait 492 morts lundi au Liban, parmi lesquels 35 enfants, selon les autorités de ce pays, qui a vécu sa journée la plus meurtrière en près d'un an d'échanges de tirs entre les deux parties en marge de la guerre à Gaza.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, est "très sérieusement inquiet" du nombre de victimes civiles dans le sud et l'est du Liban, pilonnés par l'armée israélienne, a indiqué ce lundi son porte-parole, au moment où la communauté internationale redoute que cette escalade entre Israël et le puissant Hezbollah libanais, soutenu par l'Iran, n'entraîne la région dans une spirale incontrôlable.
Dans une vidéo, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a recommandé en fin de journée aux Libanais de "s'éloigner des zones dangereuses" dans l'attente de la fin de "l'opération". Son homologue libanais, Najib Mikati, a dénoncé "un plan de destruction" de son pays, où les écoles resteront fermées mardi.