Frappes d’Israël au Liban : la France demande une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU
INTERNATIONAL - La crainte d’un embrasement général. La France a demandé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU pour évoquer la situation au Liban qui connaît une montée des affrontements avec Israël, a déclaré ce lundi 23 septembre le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot.
« A cet instant, je pense au peuple libanais, alors que des frappes israéliennes viennent de faire des centaines de victimes civiles, parmi lesquelles des dizaines d’enfants. Ces frappes menées de part et d’autre de la ligne bleue (ligne de démarcation de l’ONU entre Israël et le Liban, ndlr) et plus largement dans la région doivent cesser immédiatement », a-t-il déclaré à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU.
« La France appelle les parties et ceux qui les soutiennent à la désescalade et à éviter un embrasement régional qui serait dévastateur pour tous, à commencer par les populations civiles. C’est pourquoi j’ai demandé que se tienne une réunion d’urgence du Conseil de sécurité sur le Liban cette semaine », a ajouté le nouveau chef de la diplomatie française qui a pris ses fonctions lundi.
« Nous sommes au bord d’une guerre totale »
« Au Liban comme ailleurs, la France restera pleinement mobilisée pour résoudre les crises majeures qui fracturent l’ordre international. Elle prendra des initiatives », a-t-il assuré. « Nous sommes au bord d’une guerre totale », a averti le commissaire européen des Affaires étrangèes Josep Borrell.
De leur côté, les Etats-Unis vont présenter lors de l’Assemblée de l’ONU des idées « concrètes dont nous allons discuter cette semaine avec nos alliés et partenaires » pour faire baisser la tension à la frontière entre Israël, a indiqué un responsable américain.
Le président Joe Biden, qui participera mardi et mercredi à New York à sa dernière Assemblée générale de l’ONU, a également assuré lundi qu’il « travaillait à une désescalade » au Liban. Pour l’instant sans effet. Les évènements semblent s’accélérer sans que Washington ne puisse grand chose, à défaut de recourir à leur principal moyen de pression sur leur allié israélien, à savoir la livraison d’armes.
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