Frappes au Liban: le Hezbollah annonce avoir bombardé trois cibles dans le nord d'Israël
Le Hezbollah a annoncé, ce lundi 23 septembre, avoir lancé des roquettes sur trois cibles dans le nord d'Israël, après que l'armée israélienne a indiqué avoir visé plus de 300 sites du mouvement islamiste pro-iranien au Liban.
"En réponse aux attaques de l'ennemi israélien qui ont visé les régions du sud et de la Békaa", les combattants du Hezbollah ont "bombardé deux positions militaires israéliennes ainsi que les complexes de l'industrie militaire Rafael", a indiqué le Hezbollah dans un communiqué.
Plus tôt dans la journée, des frappes au sud du Liban par l'armée israélienne ont coûté la vie à au moins 182 personnes et en ont blessé plus de 700 autres, selon le dernier bilan du ministère de la Santé libanais. Parmi les victimes figurent des enfants, des femmes et des secouristes.
Les tensions s'intensifient entre Israël et le Hezbollah
En dépit des multiples appels à la retenue de la communauté internationale, l'escalade militaire n'a cessé de s'aggraver ces derniers jours entre l'armée israélienne et le Hezbollah, faisant redouter une guerre plus large.
Le puissant mouvement libanais soutenu par l'Iran échange des tirs depuis près d'un an avec l'armée le long de la frontière israélo-libanaise, en soutien au Hamas palestinien, en guerre contre Israël dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023.
L'armée israélienne a indiqué ce lundi qu'elle élargissait le périmètre de ses frappes contre le mouvement islamiste Hezbollah au Liban, et elle a demandé aux habitants de la vallée de la Békaa, dans l'est du pays, de s'éloigner des entrepôts d'armes du Hezbollah.
"Nous continuons à surveiller les préparatifs du Hezbollah sur le terrain, afin de contrecarrer de manière anticipée les attaques contre le territoire israélien, et nous élargissons l'étendue nos frappes contre le Hezbollah", a déclaré le porte-parole de l'armée, le contre-amiral Daniel Hagari, lors d'un point presse.
Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a dénoncé "un plan de destruction" de son pays, où les hôpitaux ont été mis en alerte dans le sud et l'est pour faire face à l'afflux de blessés tandis que les écoles ont fermé pour deux jours dans plusieurs régions.
Des centaines de personnes évacuées
Au moment où Israël soutient intensifier ses bombardements contre le Hezbollah libanais, des centaines de personnes ont fui les villes visées par Tsahal, a déclaré ce lundi un responsable local. Selon l'agence officielle ANI, des Libanais "à Beyrouth et dans plusieurs régions" ont même reçu sur leurs téléphones fixes des appels à évacuer émanant d'Israël.
"Des centaines de personnes sont arrivées" dans une école abritant des déplacés dans la ville de Tyr tandis que d'autres "campent dans la rue", a indiqué Bilal Kachmar, un responsable de l'organisme de gestion des catastrophes.
"Nous vivons désormais sous les bombardements, nous nous couchons et nous nous réveillons avec eux", a confié à l'AFP Wafaa Ismaïl, une femme au foyer de 60 ans, depuis son village de Zaoutar au sud du Liban.
De son côté, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, a "fermement condamné les vastes attaques aériennes" menées par Israël dans le sud du Liban et a "mis en garde contre les conséquences dangereuses de la nouvelle aventure des sionistes", selon un communiqué officiel publié ce lundi.